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Archives de février, 2013

«Amour» sans délice

Jean-Louis Trintignant et Emmanuelle Riva dans une scène de «Amours».

Jean-Louis Trintignant et Emmanuelle Riva dans une scène de «Amours».

Quand «Amour» est sorti à Montréal, j’ai tout de suite décidé que ce ne serait pas pour moi, malgré toutes les récompenses que ce film de Michael Haneke avait reçues. Le récit de la déchéance physique d’une vieille dame, pour être honnête, ça ne me branchait pas trop. Mais après le César du meilleur film, du meilleur scénario, du meilleur réalisateur, du meilleur comédien et de la meilleure comédienne, sans compter l’Oscar du meilleur film étranger, j’ai molli. D’autant plus que Lise avait très envie de le voir.

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Québec 6, France 0 (la suite)

Ce que la photo de Lise ne montre pas, c'est la petite fumée au-dessus de la tête.

Ce que la photo de Lise ne montre pas, c’est la petite fumée au-dessus de la tête.

À la suite de mes démêlés administratifs de la semaine dernière, j’avais titré : Québec 6, France 0. Mais au cours des derniers jours, le score s’est resserré, au point au point où la France est en train d’effacer son recul . Tout d’abord, j’ai appris que Leslie Humblot, l’adjointe administrative si gentille et si diligente de la Fédération québécoise des journalistes, était une… Française. En outre, un ami français, Jean-Michel, m’a offert son aide pour imprimer et remplir le formulaire que j’ai déjà transmis avant de quitter Montréal, mais que me réclame de nouveau la Fédération française de tennis.

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Québec 6, France 0

Maria Sharapova lève les bras après avoir remporté le tournoi de Roland-Garros en 2012.

Maria Sharapova lève les bras après avoir remporté le tournoi de Roland-Garros en 2012.

Je tenais à faire ma demande d’accréditation pour Roland-Garros avant mon départ de Montréal. Pendant l’Open d’Australie, j’envoie donc un courriel à la Fédération française de tennis pour savoir comment procéder. Pas de réponse. Pas même un petit accusé de réception. En désespoir de cause, je demande l’aide de mon collègue Marois, qui a déjà couvert le tournoi français pour La Presse. Michel me fournit un accès codé, grâce auquel je peux m’inscrire en ligne. La procédure est un peu fastidieuse, les détails demandés, que dis-je? exigés, sont nombreux. Mais je ne râle pas trop, me disant, après tout, que c’est pour couvrir un Grand Chelem. Je finis par assembler sur toutes les pièces du puzzle et je clique sur «Envoyer». Le tour est joué.

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La Côte d’Azur en hiver

La baie des Anges photographiée par Lise depuis la colline du Château.

La baie des Anges photographiée par Lise depuis la colline du Château.

L’article qui suit a d’abord été conçu pour le site Casol Villas France, dirigé par un voisin à Montréal. Mais pour des raisons pratiques, le voici publié sur ce blogue. Les lecteurs qui nous ont suivis, Lise et moi, pendant les dix semaines de notre séjour en Côte d’Azur, l’an dernier, n’y apprendront sans doute pas grand-chose. En revanche, les lecteurs de passage y trouveront un bon résumé de la vie qu’on peut y mener en hiver.

Vous cherchez un lieu pour fuir le Québec l’hiver. Vous avez sans doute pensé à la Floride, au Texas ou au Mexique. Mais avez-vous songé à la Côte d’Azur? Certes, ce n’est pas aussi chaud. Si ce qui vous intéresse, c’est la plage, le sud-est de la France n’est pas pour vous. En février il est vrai, quelques audacieux plongent dans la Méditerranée. Mais ce sont des dingues. Les gens normaux et douillets se contentent de marcher le long de la mer, un manteau sur le dos. À cette période de l’année, la température dépasse rarement les 15 degrés sur la Riviera française. C’est trop froid pour la baignade, mais largement suffisant pour le tennis, le golf, le jogging ou le vélo. Et c’est presque idéal pour jouer les touristes. D’autant que le soleil est le plus souvent au rendez-vous. L’hiver sur cette côte ensoleillée, c’est pour nous, Nordiques, le printemps. Un beau printemps fleuri, sans gadoue, sans neige fondante, sans giboulée.

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Les petits bonheurs

 

Un des grands plaisirs de se promener à Nice, c'est de découvrir ses beaux immeubles.

Un des grands plaisirs de se promener à Nice, c’est de découvrir ses beaux immeubles.

Ce matin, au moment où nous allions entreprendre notre marche rapide, nous croisons deux splendides jeunes filles. Visages d’ange, teints de porcelaine, tailles fines, petits seins hauts, fermes et pointus. «T’as beaucoup de chance!» m’a dit Lise. «Oui, ça commence bien.» Quelques minutes plus tard, nous rencontrons un groupe de jeunes hommes à vélo. L’un d’eux lance à ma compagne un beau bonjour bien chaleureux et bien sonore. La grâce vient de la toucher à son tour.

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Notre journée niçoise

Voici le décor de notre marche de santé matinale.

Voici le décor de notre marche de santé matinale.

Le décalage horaire ne frappe pas trop durement cette année. Certes, je vais au lit assez tard, mais ce n’est pas nouveau. Même à Montréal, je suis un couche-tard. Une fois couché toutefois, je m’endors pour de bon, sans m’éveiller au beau milieu de la nuit, comme il m’arrivait par le passé. Lise et moi commençons à nous lever à des heures presque décentes, ce qui nous permet de reprendre peu à peu notre rythme niçois.

Notre journée type est un copier-coller de l’an dernier : après un petit déjeuner frugal, marche rapide, séance de gymnastique ou de yoga, suivie de la douche et d’un dîner plutôt frugal lui aussi. L’après-midi, c’est la séance de cinéma, suivie ou précédée des courses pour le souper. Car, le soir, côté bouffe, on s’éclate.

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Le retour à Nice

???????????????????????????????À La Presse, j’avais une collègue qui voyageait beaucoup et qui ne retournait jamais au même endroit. Quand je lui ai demandé pourquoi, elle m’a répondu : «C’est parce que le monde est grand.» En revanche, je connais un couple qui depuis une vingtaine d’années fréquente chaque hiver les mêmes campings floridiens. Je ne juge ni les uns ni les autres, l’important étant d’être heureux. Pour ma part, j’oscille entre le plaisir de la découverte et celui de la redécouverte. Dans ce voyage de 18 semaines, il y aura des deux. Mais pour cette première étape, nous revenons sur nos pas. Et pour l’instant, ce retour en arrière n’est pas du tout désagréable, bien au contraire. Hier, nous avons traversé une bonne partie de Nice avec un grand bonheur, content de retrouver ici un musée, là un cinéma, ailleurs une boulangerie, un beau parc, un magnifique immeuble ou notre chère maison de thé.

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Un départ en pleine tempête !

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Dans les jours qui précèdent les grands départs, je deviens fébrile. À moitié excité, à moitié énervé. Mais cette année, la fébrilité s’est transformée presque en panique, quand le monsieur Météo de Radio-Canada a annoncé une tempête et 20 centimètres de neige pour le vendredi 8, le jour même où nous devions partir pour Nice. C’est une éventualité que je redoutais depuis le début de l’hiver. Depuis 15 jours déjà, je guettais quotidiennement les prévisions de la météo, même si elles ne sont habituellement pas très fiables. Mais ça semblait aller.

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Bientôt Nice, l’Italie et Paris !

La colline du Château à Nice.

La colline du Château à Nice.

Dans quelques jours, nous nous envolerons pour Nice, Lise et moi. J’ai bien hâte. D’abord, parce que j’aime beaucoup cette ville, particulièrement en hiver. Je ne veux surtout pas vexer les Nordiques qui fréquentent ces carnets et qui tiennent mordicus à leur neige. Je veux juste préciser que je ne suis pas de la même fibre. Je dis souvent à mes jeunes amis français venus s’installer chez nous que je n’ai jamais pardonné à Champlain d’être resté ici. Avant l’hiver, à la rigueur, je peux comprendre qu’il ait pu se laisser griser par la couleur des arbres et par la vue du fleuve du haut du cap Diamant. Mais après? Il aurait pu au moins descendre vers les États-Unis. Par le lac Champlain, par exemple. Mais il ne devait pas savoir que ce lac portait son nom.

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