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Archives de juillet, 2017

« Dunkerque » : grand film et petite histoire

Le film de Christopher Nolan raconte un épisode important mais méconnu de la Seconde Guerre mondiale. Au printemps 1940, après la capitulation de la Belgique et l’écroulement de la ligne Maginot, 400 000 soldats alliés sont pris au piège près de Dunkerque, dans le nord de la France. Leur seul espoir, gagner la Grande-Bretagne par la mer. Le commandement anglais n’est pas très optimiste. Mais l’évacuation est un grand succès : contre toute attente, 338 000 hommes, dix fois plus qu’espéré, parviendront à s’embarquer, sous les bombes allemandes.

C’est le miracle de Dunkerque, comme l’appelle le Paris Match. Il est dû, bien entendu, au courage et à la débrouillardise des Britanniques, qui sont parvenus à réunir 750 bateaux, des yachts de luxe aux petits voiliers, pour aller chercher les soldats entassés sur la rive française de la Manche. Mais cette « débâcle victorieuse » n’aurait pas été possible sans le courage des Français, qui se sont vaillamment battus pour protéger l’évacuation de leurs alliés. Le prix de leur fait d’armes a été lourd : 18 000 morts et  34 000 soldats faits prisonniers à Dunkerque.

De cet héroïsme, pas une image, pas même un petit mot dans Dunkerque. Tout au plus mentionne-t-on que les Français résistent aux Allemands pendant que les Britanniques embarquent les leurs en premiers. Comme hommage, on a vu mieux.

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Dur, dur, d’être jeune

Notre GPS interne se met en veille lorsqu’on suit les indications d’un cellulaire.

S’il faut en croire l’actualité de cette semaine, ce sont les jeunes plutôt que les vieux qui devraient s’inquiéter. Commençons par cette grande étude, rapportée par La Presse, démontrant que le nombre de spermatozoïdes produits par les hommes des pays industrialisés a chuté de 60 % en 40 ans. Et rien n’indique que la chute est terminée. Or, une faible production de spermatozoïdes, font remarquer les chercheurs, est associée à un risque accru de mortalité et de morbidité. Sans compter qu’elle menace la fertilité de notre espèce. Voilà qui n’est pas très rassurant.

Mardi, c’est Le Monde qui dévoilait une étude publiée par Nature & Communications montrant que notre GPS interne se met en veille lorsqu’on suit les indications d’un cellulaire. Plus nous utilisons notre téléphone pour nous guider, « moins les zones de notre cerveau responsables de l’orientation, l’hippocampe et le cortex préfrontal, sont sollicitées ». L’équipe de chercheurs met en garde contre les conséquences à long terme de cette surutilisation. « Les utilisateurs intensifs de GPS, affirment-ils, pourraient ne plus être capables de se repérer sans cet outil, faute d’avoir entraîné leur cerveau à s’orienter seul. » Ce n’est vraiment pas une bonne nouvelle pour tous mes jeunes voisins que je croise rarement sans leur cellulaire à la main, que ce soit dans l’ascenseur, à la piscine ou même sur les tapis roulants du gymnase.

Et de plus, les jeunes, eh bien, ils sont en train de devenir sourds. Ce n’est pas une étude qui le révèle, mais mon expérience de cette semaine dans un cinéma Imax du Marché central. Le son était si fort que ma femme, nos amis et moi, on a failli sortir. Comme nous n’étions que quatre vieux dans la salle, je ne peux croire qu’ils ont haussé le volume juste pour nous. D’ailleurs, nous, je peux vous l’affirmer, on entend très bien. Non, non, ce sont les petits jeunes qui sont durs de la feuille.

L’ePrix ou l’apologie du « char »

Quand les voitures électroniques auront remplacé les voitures à essence ou au diésel, ce qui devrait se produire d’ici 25 ans, n’en déplaise aux Trump de ce monde, l’air sera plus propre et les rues moins bruyantes. L’ePrix, qui doit avoir lieu à Montréal en fin de semaine, peut-il contribuer à accélérer cette mutation, comme l’affirme notre bon maire Coderre ? Espérons-le, mais il est permis d’en douter.

Pour ma part, ce qui m’ennuie dans cette nouvelle manifestation montréalaise, ce n’est pas tant la fermeture des rues et autres nuisances liées à ce type d’événements.  Ce n’est pas non plus le coût. C’est plutôt qu’elle fasse l’apologie de la sacro-sainte automobile et de la vitesse qui y est associée.

L’ennui, c’est qu’on aura beau passer à la voiture électrique, il y aura toujours trop de chars sur nos routes, dans nos sociétés construites en fonction de la voiture. Et on aura beau construire des véhicules capables de rouler de plus en plus vite, ils iront, en fait, de plus en plus lentement, bloqués par ceux qui précèdent. « Tasse-toi, mon’oncle ! », ça ne marche que dans les pubs.

Le monde des parcs à chiens

Nous héritons parfois de la chienne de notre fils Étienne. Elle est adorable, on ne s’en plaint pas. Comme elle a un grand besoin d’exercice, nous l’amenons au parc canin Gallery, à Griffintown, même si c’est un endroit dont on se méfie. Il y a quelques mois, nous avions été témoins de la charge d’un gros pitbull contre un labrador, qui ne lui avait pourtant rien fait. Les maîtres du chien agressé étaient intervenus à coups de bâton de hockey, sans trop de succès, avant que le maître de l’agresseur ne vienne nonchalamment chercher sa bête féroce. En quelques minutes, le parc s’était vidé. Ne restaient plus que le méchant pitbull et son maître indolent.

Nous n’y étions pas retournés depuis. Mais comme nous avons Roxy pour 15 jours, pas question de ne pas y aller. Les choses s’y passent mieux jusqu’ici. Reste que les chiens agressifs sont la plaie de ces lieux. Ainsi il y a quelques jours s’est pointé un berger allemand dominateur. Il n’était pas dangereux comme le pitbull, tant s’en faut, mais il s’est amusé à terroriser un grand mâle en jappant à ses oreilles et en menaçant de le mordre, histoire de démontrer qu’il est bien le patron du parc. Selon ses maîtres, il n’aime pas les grands danois et autres grands dogues. Ils ont bien tenté d’intervenir. Mais ils paraissaient avoir bien peu d’emprise sur leur «honey dog», qui les narguait en tournant autour d’eux.

Je suis mal placé pour le leur reprocher. Le dernier cabot que j’ai eu était un territorial asocial. J’ai eu beau lui payer des leçons particulières, je ne suis jamais parvenu à l’empêcher de japper à la vue de tout ce qui bouge, humains ou animaux, ou de menacer de mordre ceux et celles qui avaient le malheur de s’en approcher. Mais j’avais compris qu’il valait mieux éviter les parcs canins.

Malgré tout, la plupart des promenades au parc en compagnie de Roxy sont agréables. Je découvre un monde. Le parc Gallery est un lieu d’habitués. Beaucoup y viennent chaque jour, voire deux fois par jour. Les maîtres se connaissent bien, les chiens aussi. Les premiers parlent ensemble pendant que les seconds jouent entre eux. En principe du moins. Parfois, en effet, les relations entre clébards ne sont pas plus harmonieuses qu’entre Donald Trump et Kim Jong-Un. Et puis, plusieurs de ces clebs, plus à l’aise dans une maison que dans une meute, préfèrent la compagnie des humains. C’est ainsi qu’ils se retrouvent sous, voire sur les tables où les maîtres s’installent, quêtant compliments et caresses. Et ils en reçoivent des tonnes, évidemment, les gens qui fréquentent ces parcs étant complètement gagas des chiens.

L’expression « une vie de chien » perd ici tout son sens, car non seulement ces toutous sont nourris et logés, mais ils sont aussi bichonnés, cajolés, choyés, caressés, chouchoutés et gâtés. Leur fourrure est impeccable, les griffes sont bien taillées. Je n’ai pas pour autant envie d’avoir un autre chien. Mais je ne répugnerais pas, en revanche, à me réincarner en pitou. Ce serait quand même mieux que de renaître comme migrant dans une embarcation sans moteur au milieu de la Méditerranée.

Saint-Apollinaire : un débat qu’il ne faut pas enterrer

Hier sur Facebook, j’ai commenté avec un peu d’humour l’actualité en écrivant : « À Saint-Apollinaire, 19 personnes sont parvenues à bloquer la création d’un lieu où les musulmans auraient pu enterrer les leurs, sur un terrain en friche dans un parc industriel. Le ridicule, dit-on, ne tue pas. C’est sans doute pourquoi dans ce village on croit pouvoir se passer de cimetière. »

« Pourquoi des cimetières séparés ? » a aussitôt réagi un « ami », qui ajoute : « N’est-ce pas du racisme ? » J’étais, si vous me permettez une image de circonstance, mort de rire.

Bien sûr, on peut se demander, et c’est légitime, s’il est utile d’avoir des cimetières catholiques, protestants, juifs ou orthodoxes, voire haïtiens ou congolais. Mais le fait est que de tels cimetières existent déjà. Alors, refuser à une confession (de surcroît, toujours la même) le droit de posséder son propre lieu de sépulture, si ce n’est pas du racisme, ça s’y apparente.

Ce qui ne cesse de me fasciner, ce n’est pas tant les préjugés raciaux que le déni de ceux qui en sont atteints. J’ai regardé en fin de semaine Denial (un bon film soit dit en passant), qui raconte le procès intenté par un célèbre négationniste, David Irving, à une historienne juive, Deborah Lipstadt, spécialiste de l’Holocauste. Cet universitaire extrémiste ne se contentait pas de nier l’existence de la Shoah. Il a même tenté de réhabiliter Hitler et le régime nazi. Mais lorsqu’on lui demande, au cours du procès, s’il est raciste, il répond, apparemment sincèrement : « Bien sûr que non ! », ajoutant : « J’ai des domestiques noirs. »

Je n’affirme pas pour autant que tous les opposants au cimetière musulman soient racistes. Mais je trouve qu’ils se voilent volontiers dans de beaux arguments. « Pourquoi un cimetière musulman ? Pourquoi doit-on discriminer les morts ? Pourquoi ne pas finir ensemble en paix dans le même cimetière ? se demande, par exemple, Pierre Lemelin dans La Presse.

Je répondrai tout simplement : pourquoi pas ? Pourquoi tant de peur et de méfiance à l’égard d’une communauté, voire d’aversion, d’hostilité, d’animosité, de détestation, et dans les pires cas, de haine ?

« Au lieu de voir dans le projet de cimetière musulman un exemple d’isolement confessionnel, comme l’ont fait valoir certains citoyens de Saint-Apollinaire, on devrait plutôt considérer que le désir de reposer en sol québécois, auprès de ses enfants et de ses petits-enfants, est un signe ultime d’appartenance à un pays. Que l’ont ait une croix, une étoile de David ou une lune sur sa pierre tombale », a écrit Laura-Julie Perreault, dans La Presse. Je n’aurais pu trouver mieux. C’est pourquoi je me suis empressé de lui voler sa conclusion.

Même pas un Starbucks

La vue est jolie depuis le belvédère du chalet de la Montagne.

J’adore le mont Royal, même si, pour m’y rendre, il me faut traverser le centre-ville à pied. Ce n’est évidemment pas la partie la plus agréable, surtout à l’heure du midi. Mais comme je traîne presque toujours trop tard au lit, je me retrouve souvent au coin de Sainte-Catherine et de Peel, pile à l’heure où ceux et celles qui bossent sortent dîner.

Puis, une fois passée l’avenue du Docteur-Penfield, la pente de Peel devient raide. Sur le plat, je peux suivre ma compagne. Mais là, quand je lève les yeux, je constate platement qu’elle a pris quinze mètres d’avance. C’est parce qu’elle prend des stéroïdes (mais non voyons, c’est juste qu’elle est meilleure).

À l’entrée Peel, je reprends mon souffle. Après, le chemin Olmsted est tonique mais aisé. Il nous mène doucement au belvédère du chalet de la Montagne. Nous en profitons pour admirer notre ville, jolie de ce point de vue, et pour nous désaltérer.

Une complainte toutefois : pas le moindre café où acheter un sandwich et boire un expresso. On se croirait le long d’une autoroute aux États-Unis. Pas même un Starbucks, c’est vous dire. Ils sont pourtant partout ceux-là. On a parfois l’impression que pas une parcelle de Montréal n’échappe à l’Empire. Mais le mont Royal, oui. On croirait que c’est un no-Starbucks land. Pourtant, des milliers de gens se rendent sur le mont Royal. Tout ce qu’on leur offre, ce sont des distributrices. C’est à n’y rien comprendre.

Apparemment, on a multiplié les études pour revamper le chalet de la Montagne. Mais son destin ressemble de plus en plus à celui du silo no 5.

Le triomphe d’un maître zen

La chose ne m’arrive pas souvent, mais oui, je cherche mes mots pour célébrer la huitième victoire de Roger Federer à Wimbledon, un nouveau record évidemment. Qui plus est, sa dix-neuvième victoire en Grand Chelem, un autre record, bien sûr. Le voilà qui s’approche dangereusement d’un mythique vingtième titre majeur. Cet exploit paraissait impossible. Mais avec le Maestro, rien ne semble impossible. Il disparaît l’an dernier, blessé au genou et au dos. Six longs mois sans jouer. On craint que sa carrière ne soit terminée. Mais il revient en 2017 et remporte l’Open d’Australie, Indian Wells, Miami, Halle et Wimbledon.

L’Équipe vient de titrer : « Federer est éternel ». Comme les diamants. Dans la page Les as du tennis, André Lambert l’a qualifié de demi-dieu et d’extraterrestre. Que dire de plus ? Tous les superlatifs ont déjà été employés pour parler du champion suisse. Étonnant, fabuleux, fantastique, hors du commun, incroyable, inouï, miraculeux, phénoménal, prodigieux, admirable, brillant, éblouissant, excellent, fantastique, magistral, magnifique, merveilleux, parfait, prodigieux, remarquable, sensationnel, sublime : mon dictionnaire des synonymes est épuisé.

C’est pourquoi je m’attarderai plutôt sur un élément souvent négligé, mais souligné par l’entraîneur Emmanuel Planque aujourd’hui dans L’Équipe. À ses débuts, Federer, a-t-il dit,  « était ultra-talentueux mais ultra-fragile. C’était du cristal. Si une mouche volait dans le stade, il pouvait casser trois raquettes. À force de travail et d’introspection, c’est devenu un maître zen. »

Un maître zen, c’est ce que je veux retenir aujourd’hui. Cet homme est parvenu à un maximum d’efficacité combiné à un minimum d’ego. Son huitième sacre au All England Club, c’est la victoire du talent, bien sûr. Aucun doute que Federer est un surdoué. C’est le Mozart du tennis. Mais c’est aussi le résultat d’un formidable travail sur lui-même. En vingt ans, le jeune prodige a métamorphosé le cristal en diamant.

Garbine Muguruza, le triomphe du tennis tout en puissance

Garbine Muguruza a battu Venus Williams 7-5, 6-0.

Venus a perdu aujourd’hui à Wimbledon, mais le tennis des Williams, lui, a triomphé. En vingt ans, Venus et Serena auront changé définitivement le tennis féminin, désormais tout en puissance. Garbine Muguruza, la nouvelle, championne, en est un bon exemple. Pendant deux manches, elle a répondu coup pour coup à l’aînée des Williams, ne reculant jamais et tapant la balle aussi fort qu’elle. Le mois dernier à Roland-Garros, c’est une autre jeune joueuse, Jelena Ostapenko, qui avait fait une belle démonstration de « power tennis », cognant ses coups de fond aussi puissamment que bien des joueurs. En l’absence de Serena, pour cause de maternité, ses émules ont pris la relève.

Dans cette finale, Venus et Garbine se sont tenu tête jusqu’à 5-4, 15-40. C’est là que la plus jeune s’est révélée bien plus forte mentalement que son aînée, en sauvant deux balles de manche. On ne le savait pas encore, mais le match était déjà fini, l’Espagnole remportant les neuf derniers jeux.

Je suis très heureux de la revoir au sommet. Après son triomphe à Roland-Garros l’an dernier, elle a connu une période difficile. Compte tenu de son âge et des attentes qu’elle avait suscitées en s’imposant à Paris, qui plus est contre la Serenissima elle-même, c’était bien normal. Mais Muguruza est de retour, probablement pour de bon. Je l’espère en tout cas. Aujourd’hui, on a bien vu qu’elle avait non seulement les coups, mais aussi le mental pour devenir une grande championne. On n’a sans doute pas fini de voir son beau sourire quand elle soulève le trophée de la gagnante.

 

Federer contre Cilic : une belle finale en perspective

Roger Federer arrive en finale de Wimbledon sans avoir perdu la moindre manche.

Roger Federer n’aura pas à affronter un membre du Big Four en finale de Wimbledon. Mais n’allez pas lui concéder tout de suite son huitième titre au All England Club. C’est que Marin Cilic joue du grand tennis depuis le début de ce tournoi. Encore aujourd’hui contre Sam Querrey, le grand Croate a fait très fort : 25 aces et 70 coups gagnants pour seulement 21 fautes directes. Je veux bien croire que les British se montrent plutôt parcimonieux en matière de fautes directes, fair-play oblige. Reste qu’un ratio coups gagnants/fautes directes de +49 est très impressionnant.

Marin Cilic joue du grand tennis depuis le début de ce tournoi.

D’autant que dans la défaite le cowboy américain n’a pas démérité. Bien au contraire. Il arrive que le grand Sam joue très bien, le temps d’un match, à tel point qu’on se demande alors pourquoi il végète autour du 25e rang. Mais je ne l’avais jamais vu maintenir un tel niveau pendant tout un tournoi. Malheureusement pour lui, la fatigue, bien normale après trois victoires en cinq manches, l’a rattrapé au dernier set.

Federer, lui, arrive en finale sans avoir perdu la moindre manche. On disait pourtant, avant le tournoi, que son tableau serait difficile. Et de fait, il a dû écarter notamment Mischa Zverev, Grigor Dimitrov, Milos Raonic et Tomas Berdych, en route vers sa onzième finale dans le Grand Chelem anglais. C’était du lourd. Mais le Maestro joue souvent son meilleur tennis quand son parcours s’annonce féroce.

Aujourd’hui contre Berdych, Federer n’avait pas son coup droit des grands jours. Le Tchèque a même réussi presque deux fois plus de coups gagnants de ce côté. Mais le revers du Suisse, très performant cette année, était au rendez-vous, de même que son service et sa volée, toujours fiables. Et bien sûr, il a pu compter une fois de plus sur sa concentration de champion dans les moments-clés. Je pense notamment à ce recul de 15-40 au dernier set, effacé en maître par trois aces et un service gagnant. Qui dit mieux ?

Pour ma part, je crois qu’il va remporter son huitième titre à Wimbledon, ce qui constituerait un nouveau record, un de plus. Mais ce ne sera pas facile, car Cilic se débrouille aussi bien que Berdych du fond du court tout en servant aussi bien que Raonic. Dans ma boule de cristal, je vois une victoire en quatre manches. Mais il pleut en ce moment et l’image n’est pas très nette.

 

Wimbledon : des demies décevantes

Garbine Muguruza a atteint pour la deuxième fois la finale à Wimbledon.

Deux demi-finales décevantes aujourd’hui à Wimbledon. On pouvait évidemment s’attendre à mieux tant il y a eu plein de matchs accrochés cette année du côté féminin.

Dans la première demie, Garbine Muguruza s’est montrée bien trop forte pour Magdalena Rybarikova, l’invitée surprise du carré d’as. Mais cette fois, pas la moindre surprise. La Slovaque a été emportée prestement 6-1, 6-1. Je m’attendais, bien sûr, à une victoire de la fausse Espagnole. Mais moins expéditive, car Rybarikova n’avait eu aucun mal à contrer la puissance de Pliskova et de Vandeweghe. Elle n’a pas fait le poids contre Muguruza, qui l’a constamment reculé loin derrière la ligne de fond.

Je pensais que la seconde demie serait plus enlevée et plus relevée, compte tenu des précédents duels entre Venus Williams et Johanne Konta (qui avait remporté trois des cinq matchs). Mais l’illusion a duré jusqu’à 4-4. Dans le jeu suivant, la Britannique a obtenu deux balles de bris à 15-40. Je la voyais déjà servir pour le gain de la première manche. Illusion ! Venus sauvait brillamment les deux balles et la rencontre virait définitivement en sa faveur. Au final, victoire facile de 6-4, 6-2.

La finale opposera donc samedi les deux meilleures joueuses du tournoi. L’une et l’autre atteignent ce stade en n’ayant perdu qu’une manche. L’aînée des Williams partira sans doute favorite. Normal puisque ce sera sa neuvième finale au All England Club. Mais Muguruza me paraît capable de l’empêcher d’obtenir son sixième sacre.

À 23 ans, Garbine a certes moins d’expérience. Mais elle connaît déjà l’ivresse des finales de Grand Chelem. Et pas contre n’importe qui puisqu’elle a affronté la cadette des Williams, la Serenissima elle-même, à Wimbledon en 2015 et à Roland-Garros en 2016. Si elle avait perdu le premier match, elle avait remporté le second. Elle reste ma favorite pour remporter son premier Wimbledon.

Mais mon choix, je l’avoue, est peut-être trop sentimental. Vous aurez donc compris qu’une nouvelle victoire de Venus ne m’étonnerait pas non plus. À 37 ans, elle joue certainement assez bien pour remporter son huitième  titre majeur.