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Archives de février, 2018

Entre les Jeux et la Côte d’Azur

J’ai survécu aux Jeux olympiques. Le curling, bien sûr, c’est un peu pépère. Mais je ne l’ai pas suivi. Faire glisser de lourdes pierres sur la glace demande sans doute une grande habileté. Mais je n’arrive pas à me passionner pour ce geste élégant,  pourtant si zen. En revanche, le slopestyle, le snowboard cross (désolé pour les termes english), le grand saut, la demi-lune, en skis ou sur une planche, j’en redemandais. D’autant que j’avais raté les Jeux de Sotchi.

Évidemment, le risque était moins grand pour moi, bien calé dans mon canapé, que pour ses jeunes casse-cou tout sourire, femmes ou hommes, qui faisaient trois, voire quatre tours la tête en bas, les skis ou la planche vers le ciel, et qui en sortaient exaltés et indemnes. La plupart du temps, en tout cas.

Pour ma part, au bout de quinze jours, j’avais les jambes raides, la fesse droite douloureuse et le dos couci-couça. On ne regarde pas des sports extrêmes tous les jours jusqu’à une heure du matin, voire davantage, sans en payer le prix. Surtout lorsqu’on en néglige son entraînement et que la marche se limite à se rendre aux toilettes ou au frigo.

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L’amie prodigieuse, tome 4 : interminable !

Mise en garde : si vous n’avez pas encore lu ce livre, ma critique révèle quelques éléments de l’intrigue.

J’ai acheté L’enfant perdue, tome 4 de la célébrissime quadrilogie de la non moins célébrissime Elena Ferrante dès sa sortie. J’avais adoré les trois premiers opus. Je brûlais d’impatience de dévorer le dernier. Mais je serai honnête : il m’a beaucoup déçu.

En lisant les commentaires sur le site de Babelio, je me rends compte que je suis minoritaire. « À mon grand désespoir, écrit Michfred, j’ai achevé ce matin le dernier volume de L’Amie Prodigieuse. » « Je trouve que ce livre achève en beauté la quadrilogie. C’est de loin mon tome préféré », renchérit Lipinha. Comme beaucoup de fidèles lecteurs, Diablotin dit ressentir un grand vide de voir cette histoire se terminer.

Moi, j’ai plutôt l’impression qu’il était temps qu’elle finisse. Et je ne suis pas seul. PaulineSuzanne lance : « Très franchement, je pense que ce 4ème tome est celui de trop… ! » Miriam aussi se montre déçue : « Les premiers chapitres ont traîné : Elena va-t-elle quitter Pietro ? Va-t-elle rejoindre Nino ? Vont-ils fonder un nouveau couple ? Les atermoiements, les longueurs m’ont un peu agacée. »

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Le plaisir est-il l’ennemi du bonheur ?

Il n’y a pas que le Dr Robert Lustig qui nous incite à ne pas confondre le plaisir et le bonheur. Matthieu Ricard croit également que « l’erreur la plus courante consiste à confondre » l’un et l’autre. Pour ce moine tibétain, le plaisir « n’est que l’ombre du bonheur ».

Les distinctions que le moine et le médecin font sont sensiblement les mêmes. Tout comme Lustig, Ricard estime que le « plaisir s’épuise à mesure qu’on en jouit, comme une chandelle qui se consume ». Il croit également qu’il s’agit « d’une expérience individuelle, essentiellement centrée sur soi », de sorte qu’il peut être égocentrique, voire carrément nuisible pour les autres. Le médecin ajoute que le plaisir est viscéral plutôt que spirituel et de courte plutôt que de longue durée, ce avec quoi le moine serait sans doute d’accord.

Lustig souligne une dernière différence, de nature biologique celle-là : « plaisir et bonheur dépendent de deux neurotransmetteurs distincts : dopamine pour le plaisir, sérotonine pour le bonheur ». Or, cette différence n’est pas banale. Comme l’explique le neuroendocrinologue, la dopamine est un neurotransmetteur exclusivement « excitateur ». « Bien sûr, reconnaît-il dans un entretien accordé au journal Le Monde, les neurones sont faits pour être excités. » Mais ils « aiment être chatouillés, pas brutalisés », car lorsqu’un « neurotransmetteur excitateur est fourni à des hautes doses chroniques, il devient neurotoxique ».

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