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Archives de septembre, 2013

Caravaning d’automne : la phase maniaque

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Dans mon dernier billet, je vous disais que la nature a de ces sautes d’humeur impressionnantes en cette saison, au Québec. En moins de 24 heures, on était passé d’une chaleur du mois d’août à un froid de novembre. Ce grand saut quantique avec périlleux arrière, écrivais-je, avait laissé pantois et sonnés deux citadins frileux. Voilà qu’on vient d’effectuer un salto avant avec triple vrille, qui nous a réchauffé le cœur tout autant que la couenne. Passer d’un froid presque hivernal à une chaleur estivale est beaucoup plus facile que l’inverse.

Je suis en train de me dire que la nature, au pays de la charte des valeurs, est bipolaire. Après une phase dépressive qui a duré presque toute la semaine, la voilà extatique. Il fait si chaud qu’il nous a fallu ressortir les fringues d’été, trop vite remisées. On s’est changés deux fois hier, car on était encore habillés trop chaudement. Autour, les arbres sont de toutes les couleurs, le soleil est magnifique, les montagnes sont splendides.

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Caravaning d’automne

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«Vous commencez par le plus dur», nous a lancé notre amie Louise, emmitouflée dans un gros manteau, à propos de notre grand voyage. Le plus dur, ce sont ces cinq semaines de camping d’automne dans les Cantons-de-l’Est. La région est magnifique, bien sûr. Mais la nature a de ces sautes d’humeur impressionnantes. Il y a quelques jours à peine, il faisait une chaleur digne du mois d’août. Puis en moins de 24 heures, on s’est retrouvés avec un froid digne du mois de novembre. Un grand bond à la Mao, un saut quantique avec périlleux arrière, qui a laissé deux citadins frileux pantois et sonnés.

À l’intérieur de l’autocaravane, ça va. Pour le chauffage, on a le choix entre la thermopompe, très très bruyante, et la chaufferette, très bruyante. On a choisi la seconde, qui ne nous réveille pas trop la nuit. Il faut dire que je baisse le thermostat à 62 degrés (Fahrenheit bien entendu) avant de me glisser sous la chaude couette de duvet, sans enlever mes chaussettes.

???????????????????????????????Reste un petit problème : Lise tire la couette de son côté. Le premier soir, j’ai pensé que c’était parce que La grande bleue penchait vers l’avant. Je l’ai redressée depuis en ajoutant un bloc sous chaque roue avant. Mais quand je m’éveille, la couette penche toujours du côté de ma douce moitié, qui prend plus que sa moitié de couverture. Alors, je cherche une autre hypothèse, mais je n’ai pas encore trouvée.

Le jour, quand il fait soleil, on ne se plaint pas. D’autant plus que la lumière est si belle en cette saison. Mais quand il pleut, là c’est terrible. Je ne veux pas exagérer, mais j’ai l’impression qu’il tombe de la glace. Alors, le soir en se couchant, on prie pour qu’il ne pleuve pas le lendemain.

Quand notre prière est exaucée, nous en profitons pour aller nous balader dans le parc du Mont-Orford. La première fois, on a grimpé l’Orford par la piste familiale. Dis comme ça, la montée a l’air facile. Mais les familles, ils la descendent la piste, ils ne la montent pas. Et encore, ils ont des skis. Bref, c’était un peu raide, surtout pour moi dont le petit cœur pompait l’huile. La deuxième fois, on a fait la boucle du mont Chauve : 12 kilomètres de montées et de descentes. C’était plus long, mais pas mal moins abrupt. N’empêche que la troisième fois, on s’est contentés de la boucle des Trois Étangs, une promenade pépère de cinq kilomètres dans une forêt de hêtres. Pendant toute la randonnée, on s’est demandé c’est quoi un hêtre. On regardait les arbres en se disant : hêtre ou pas hêtre.

Lise vous fait ses amitiés, je vous embrasse. À bientôt.

Paul

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Angoisse et bonheur

La grande bleue`/i> sera notre demeure jusqu’en mai 2015.

La grande bleue sera notre demeure jusqu’en mai 2015.

Voilà, c’est fait : Lise et moi sommes devenus nomades. Notre appartement loué, nous vivrons dans notre Grande bleue jusqu’en mai 2015. En ce moment, nous séjournons au camping Magog-Orford. Quand nous y sommes arrivés, j’avais le cœur un peu lourd. L’idée d’avoir perdu notre condo pour 20 mois, sans possibilité de retour en arrière, m’oppressait et je dormais mal.

Il faut dire que nous sommes arrivés dans les Cantons-de-l’Est sous la pluie, dans le vent et le froid. Et puis rapidement, on a eu des pépins. Ainsi dès le lendemain, la pompe à merde, appelée poétiquement «macérateur», nous a lâchés. C’était un samedi matin, jour de repos pour les réparateurs Maytag de ce monde. Bref, on était un peu dans la merde, au moins jusqu’au lundi. C’est à peine si on osait faire nos petits pipis dans l’autocaravane.

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Dans les boîtes déjà

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Quand je me promène entre le téléviseur et mon bureau de travail pour couvrir l’US Open, je traverse une forêt de boîtes. Non, nous ne déménageons pas. Enfin, pas tout à fait. Nous avons plutôt décidé de louer l’appartement au lieu de la vendre. Lise continuait à avoir des doutes sur le bien-fondé de notre décision, qu’elle jugeait trop radicale. Nous nous en sommes ouverts à notre agente immobilière, qui nous a gentiment redirigés vers une agence spécialisée en location. Et en deux temps trois mouvements, on nous avait trouvé un locataire, un Saoudien venu faire ses études de maîtrise à McGill.

Le hic, c’est que ce jeune homme voulait l’appartement presque tout de suite et jusqu’en mai… 2015. Le prix était bon et le locataire fiable. Nous avons donc décidé d’accepter. Lise avec empressement. Moi avec un peu d’inquiétude. C’est pourtant moi qui ai voulu ce long voyage. Mais là, la perspective de perdre notre appartement pour 20 mois m’a un peu angoissé. Pas assez cependant pour nous empêcher de foncer. Nous quitterons le condo dès le 13 septembre.

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