« Simple comme Sylvain » : un peu trop simple ***
J’ai lu que le dernier film de Monia Chokri était son plus abouti. Mais je trouvais que le précédent, « Baby-sitter », l’était davantage. En revanche, « Simple comme Sylvain » est sans doute son opus le plus grand public.
Pour ma part, j’ai été un brin déçu par cette comédie sentimentale qui décrit la rencontre improbable entre une intellectuelle de la ville et un petit entrepreneur de campagne, charmant mais mal dégrossi. Au départ, je craignais que Pierre-Yves Cardinal ne joue un Sylvain un peu caricatural. Ce n’est pas le cas. On sent très bien son envoûtement pour cette femme d’un autre milieu, qu’il désire ardemment et dont il s’éprend à la folie.
C’est Magalie Lépine-Blondeau qui m’a déçu. Je ne l’ai pas trouvée crédible en prof de philo si bouleversée par le beau Sylvain qu’elle en quitte illico son compagnon et sa belle maison. À mon avis, l’actrice manque de charisme et de passion pour ce personnage, où j’aurais imaginé davantage Évelyne Brochu (qui jouait dans le premier long métrage de Chokri) ou Christine Beaulieu (qui tient ici un petit rôle, où elle est éblouissante).
Cela dit, il y a de beaux moments dans ce film. Les scènes collectives, qu’elles se passent du côté des intellos ou dans la famille campagnarde, font mouche bien plus que les scènes charnelles, qui m’ont paru plutôt banales.