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Archives de janvier, 2015

Nos adieux à la caravane

Los Barriles est considéré comme un paradis du kitesurf, appelé parfois en français planche volante.

Los Barriles est considéré comme un paradis du kitesurf, appelé parfois en français planche volante.

Ce voyage en caravane était notre premier et ce sera sans doute notre dernier. Pourtant lundi, quand la caravane a repris la route vers le nord, nous avons eu la larme à l’œil. Nous la suivions depuis 20 jours. Dans neuf jours, ses membres seront aux États-Unis. Pour notre part, comme nos amis Daniel et Lise, nous avons choisi de rester quelque temps encore en Baja California du Sud, où il fait beau et chaud et qui regorge de fleurs.

Ils étaient bien gentils, ces Canadiens anglais qui nous accompagnaient. Les adieux ont été touchants. Ils vont nous manquer, c’est sûr, et je crois que nous allons leur manquer aussi. Quant aux guides de Baja Amigos, Dan et Lisa Goy, au risque de me répéter, ils ont été adorables de bout en bout.

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Sous le chaud tropique du Cancer

Comme l'indique la sculpture, nous sommes sous le tropique du Cancer.

Comme l’indique la sculpture, nous sommes sous le tropique du Cancer.

Nous avons de nouveau séjourné sur une plage de la Baja California, cette fois à Playa Tecolote, près de La Paz. Ce fut agréable, mais ce ne fut pas magique comme à Playa Santispac, quelques jours plus tôt. Il ventait fort, le ciel était couvert de nuages et le temps était frais. Il était toutefois bien agréable de faire de longues randonnées sur la grève. Il y avait aussi, tout près, un piton rocheux, que nous avons eu le plaisir d’escalader, Lise et moi, en compagnie de nos amis Daniel et Lise. La montée n’était pas particulièrement ardue, mais certains passages demandaient une bonne maîtrise du vertige. J’étais bien fier d’avoir dominé ma peur des hauteurs. La décennie de mes 70 ans commence bien.

Plus tôt, nous avions séjourné à Loreto, jolie petite ville où nous avons pu faire plus ample connaissance avec les Mexicains. Comment sont-ils? Dans l’ensemble, ils nous ont semblé bon enfant, simples et plutôt sympathiques.

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Le choc de la Baja California

La plupart des maisons sont délabrées et de nombreuses bâtisses sont abandonnées.

La plupart des maisons sont délabrées et de nombreuses bâtisses sont abandonnées.

Si j’avais écrit ce carnet avant le jour 6 de notre périple en Baja California, il aurait été terriblement négatif. Quelques lecteurs se seraient encore demandé pourquoi je voyage tant puisque je n’arrête pas de râler. Tout avait pourtant bien commencé. À la frontière, les deux jeunes douaniers qui sont montés dans La grande bleue se sont montrés expéditifs et courtois. Aucun des membres de notre caravane n’a d’ailleurs éprouvé le moindre ennui. Quelques minutes plus tard, nous roulions sur les routes du Mexique.

C’est là que les choses ont commencé à se gâter. J’ai glissé un mot la semaine dernière sur la médiocrité des routes ; je n’insisterai donc pas. Des bouts de la carretera 1, qui traverse la péninsule du nord au sud, ont heureusement été refaits. Mais dans l’ensemble cette grande voie est étroite, les accotements sont inexistants, le revêtement est en mauvais état et les dos d’âne sont légion.

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Eh oui ! 70 ans déjà !

On n'a pas tous les jours... 70 ans.

On n’a pas tous les jours… 70 ans.

Dans cinq jours, j’aurai 70 ans. Déjà! Comme le temps passe vite. Il y a 50 ans, j’étais sur le point d’entrer à l’université Laval. Il me semble que c’était hier.

Soixante-dix ans, c’est mieux que mon papa, qui a cassé sa pipe juste avant. Désormais, c’est ma maman que j’ai dans ma ligne de mire. Mais j’ai du temps devant moi puisqu’elle nous a laissés juste avant de fêter ses 87 ans. Je souhaite me rendre jusque-là. À vrai dire, j’espère dépasser les 90 ans, à condition de garder toute ma tête, comme mon amie Madeleine. En vieillissant, je trouve qu’il est bon d’avoir de l’ambition.

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La côte et la civilisation

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Après un mois passé dans le désert californien, nous sommes retournés sur la côte du Pacifique. Sur le coup, ce fut un choc, à cause du bruit. À Agua Caliente, c’était le grand silence. Au State Beach de San Clemente, on entendait rouler les autos et les camions toute la nuit. Il faut dire que ce camping est enclavé entre l’océan et l’autoroute 5, entre Los Angeles et San Diego, dans un long couloir urbain où vivent 20 millions de personnes. C’est du monde en titi! Ça nous changeait radicalement des cailles, des tourterelles et des «roadrunners».

Le camping de San Elijo, un peu plus au sud, est pour sa part coincé entre la route 101 et l’océan. Il y a moins d’autos et peu de camions. Mais il y passe un train, qui roule à haute vitesse et qui siffle bruyamment avant d’arriver au passage à niveau, même la nuit. «Si tu n’as pas de bouchons, tu risques la crise cardiaque, mon vieux Paul», a dit mon ami Daniel arrivé un jour plus tôt. Je n’en avais pas, mais étant né près des voies ferrées de Trois-Rivières, le train ne m’a pas perturbé.

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