Mes meilleures séries de 2022
1) M’entends-tu ? ****1/2
Voilà va série coup de cœur de l’année. « M’entends-tu ? » se déroule dans un quartier plus ou moins défavorisé. Ce qu’on nous montre, ce sont des rues pleines de nids-de-poule, des trottoirs encombrés de poubelles ou de sacs percés, des maisons défraîchies. Ici, on ne bouffe que de la malbouffe, dans des casse-croûte de deuxième ordre. Et les trois jeunes femmes dont on raconte l’amitié, Ada, Fabiola et Caro, portent presque toujours les mêmes fringues, parce qu’elles n’en ont pas d’autres. Mais la série n’est pas pour autant misérabiliste. Sans doute parce que sa conceptrice, Florence Longpré, qui tient aussi le premier rôle, a abordé la narration sous l’angle de l’humour. On rit beaucoup donc, mais c’est souvent pour ne pas pleurer, en particulier dans la deuxième saison où l’on aborde de front la violence conjugale. Et puis, dans toutes ces histoires souvent dures, on trouve de la résilience, de l’amitié et de l’espoir. (TOU.TV)
2) Dans l’œil du cyclone ****
J’avais un peu hésité à entrer dans « L’œil du cyclone ». Ce n’est pas que je n’aime pas Christine Beaulieu, notre Miss Hydro-Québec, qui en est la comédienne principale. Mais l’histoire d’Isabelle, qui vit quotidiennement au cœur de la tempête, avec ses jumeaux Emma et Jules, et sa fille aînée Jade, ne m’attirait pas particulièrement. D’autant que chaque épisode ne raconte pas une ou deux histoires. C’est plutôt un enchaînement de petits sketches qui n’ont pas nécessairement de liens entre eux. D’habitude, c’est une formule qui me lasse vite. Mais fort heureusement, je ne suis pas passé à côté de cette hilarante comédie, une des meilleures séries jamais produites par la télé québécoise. (TOU.TV)
3) Je voudrais qu’on m’efface ****
J’ai été emporté par ce feuilleton québécois tiré d’un roman d’Anaïs Barbeau-Lavalette. En passant du livre à l’écran, l’action a changé de quartier, mais le milieu décrit reste pauvre, même s’il est davantage multiculturel. En s’installant dans Saint-Michel, en effet, l’action a fait apparaître notamment des personnages d’origine haïtienne. C’est une belle œuvre, très vibrante, très touchante. Le dernier épisode de la première année est un grand moment de télévision. C’est le temps de sortir vos mouchoirs. (TOU.TV)
4) Les mecs ****
Une autre bonne série québécoise, très drôle celle-là. Quand on pleure ici, c’est de rire. À conseiller après la série précédente. On trouve dans « Les mecs » un quatuor de cinquantenaires un peu dépassés et plutôt machos. Mais ce n’est pas pour autant un éloge du machisme. Au contraire, quand ils exagèrent trop, ces mâles désabusés sont remis à leur place par la barmaid, le fils du prof ou les ex. Le charme de la série tient beaucoup à la vivacité des dialogues ainsi qu’à la qualité des acteurs, qui parviennent à rendre ces losers sympathiques malgré tout, ce qui n’était pas gagné d’avance. (TOU.TV)
5) Ethos ****
Une belle découverte que cette série qui montre les deux visages de la Turquie : la Turquie traditionnelle et religieuse, qui vote pour Erdogan, et la Turquie moderne et occidentalisée. Meryem, le personnage principal, passe d’un monde à l’autre, partant de sa campagne pour aller faire du ménage chez un riche d’Istanbul ou pour voir sa psychologue. Formidable ! (Netflix)
6) District 31 ****
J’ai adoré cette série policière au rythme d’enfer, et pourtant je ne suis pas déçu qu’elle ait pris fin. Il est sage que Dionne se soit arrêté après six saisons passionnantes et réussies. Il a, chose trop rare, résisté à la tentation de se lancer dans la saison de trop. J’ai la plus grande admiration pour cet auteur qui a écrit seul 120 épisodes par année pendant six ans. C’est très impressionnant ! J’ai déjà dit que « District 31 » était une drogue. Elle me manque par moment, mais j’en conserve un excellent souvenir. (TOU.TV)
7) Incroyable (Unbelievable) ****
On reste dans les polars. Mais celui-là est américain, s’inspire (très librement) d’une histoire vraie et ne dure que de huit épisodes. Toni Collette et Merritt Wever sont remarquables dans le rôle des deux inspectrices lancées à la recherche d’un violeur en série. Haletant et passionnant ! (Netflix)
8) Toute la vie ****
L’action se passe à l’école Marie-Labrecque, un établissement unique au monde qui accueille des adolescentes, toutes enceintes ou jeunes mamans. Sa directrice et son psychoéducateur doivent les aider à s’instruire, tout en les préparant à assumer leur rôle de mère. Je ne sais pas s’il est vrai qu’Hélène Bourgeois-Leclerc et Roy Dupuis ont été en rivalité pendant les trois années du tournage, mais cela ne paraît pas à l’écran, où ils sont tous les deux excellents. Il ne faudrait pas oublier pour autant les jeunes filles, toutes remarquables dans des rôles difficiles. Une très belle série ! (TOU.TV)
9) Trop. ****
Au risque de me répéter, j’adore les émissions où l’on rit et où l’on pleure. « Trop. » en est une, et des meilleures. L’existence d’Isabelle est bousculée lorsque sa jeune sœur Anaïs vient la rejoindre à Montréal. C’est que la cadette est bipolaire. Mais pendant trois saisons, la scénariste Marie-Andrée Labbé réussit brillamment à éviter les clichés et la lourdeur. C’est touchant et drôle à la fois. Évelyne Brochu et Virginie Fortin sont toutes deux excellentes. (TOU.TV)
10) C’est comme ça que je t’aime **** ET Avant le crash ****
Pour la dixième et dernière place de mon petit palmarès, j’ai hésité entre « C’est comme ça que je t’aime », une comédie déjantée dont la deuxième saison m’a encore une fois bien rigoler, et « Avant le crash », une série forte et dure sur le milieu de la finance. Je n’arrivais pas à me décider. Alors, pourquoi pas les deux ! (TOU.TV)