Chant des oiseaux et bruit
Dimanche dernier, retour au Jardin botanique, toujours magnifique ! À l’entrée, il est vrai, les tulipes, abondantes et colorées le mois dernier, avaient laissé leur place à des fleurs qui n’ont pas encore atteint leur maturité. La floraison des lilas, des magnolias et des rhododendrons était aussi terminée. En revanche, la roseraie, en dormance il y a peu, était splendide.
Mais ce qui m’a le plus frappé cette fois, c’est le chant des oiseaux. La gent ailée serait-elle sortie de la pandémie elle aussi ? Contrairement au centre-ville, il n’y a pas que des moineaux ici. Je ne pouvais identifier tous ces gazouillis qui me ravissaient, mais ils étaient enchanteurs. On les entendait d’autant mieux qu’une fois dans le Jardin, le bruit des autos s’estompe jusqu’à disparaître. On a l’impression de ne plus être dans une grande ville.
Près d’un des étangs, nous nous sommes installés sur un banc, Lise et moi, pour casser la croûte. Quatre jeunes ont fait de même, mais ils avaient glissé, entre leurs sandwiches, leur musique et un haut-parleur. Leur choix n’était pas mauvais ; il était même assez près de nos goûts. Mais nous vivons à l’angle des rues Viger et de Bleury, là où passent, outre le flot incessant des autos, des camions, des bus, des motos, des ambulances, des camions de pompiers, et c’est sans compter des voitures survoltées. Je ne me plains pas ; c’est notre choix. Mais quand on vient au Jardin, ce n’est pas pour entendre de la musique. C’est pour le chant des oiseaux, le vent dans les fleurs, le silence. D’autant qu’on a pour voisine une terrasse où sévissent, plusieurs jours par semaine, des DJ.