Après deux ans de pandémie
Malgré deux ans de pandémie, trois confinements et cinq vagues de Covid-19, je me porte bien. Très bien même. Je sais que ma bonne humeur peut détonner. Les témoignages que j’entends ou que je lis ne vont pas dans ce sens, bien au contraire. Ce coronavirus n’a pas seulement rendu malades des millions de personnes, il a aggravé les problèmes de solitude, de violence conjugale, de dépression, voire de suicide.
Je ne dirai pas que je n’ai pas souffert de la situation ; ce serait mentir. Depuis que la Covid nous a forcés à rentrer d’Espagne en catastrophe il y a deux ans, nous avons été contraints de rester au Québec. J’aurais préféré poursuivre nos voyages à l’étranger, notamment en hiver. Mais je ne vais pas pour autant me mettre à crier « libârté », comme les camionneurs d’Ottawa, conscient que le bien commun a des raisons que les libertaires ne comprennent pas.
Je ne dirai pas non plus que la gestion de la crise sanitaire par la CAQ ne m’a pas fait râler. Je veux bien croire que la situation n’était pas facile. Dans le monde entier, les gouvernements cherchaient, en tâtonnant, les meilleures solutions. Je ne suis ni un complotiste ni un négationniste. Je suis bien conscient que cette pandémie, qui n’est pas terminée, impose des mesures sanitaires. Mais certaines, de toute évidence, étaient inutiles. Comme le dernier couvre-feu, par exemple, ou la dernière fermeture des cinémas ou des restaurants, où l’on n’avait pourtant pas rapporté le moindre cas d’éclosion.