L’hiver, maudit hiver !
Mes écrans de veille font défiler les photos des voyages de 25 dernières années. En cette fin de février, mon regard se fige sur celles de Nice. Je me prends à rêver de ces beaux matins où ma compagne, en tenue de jogging, allait courir sur la promenade des Anglais, déjà fleurie en février. Pendant ce temps, je grimpais la colline du Château sous des arbres gorgés de bourgeons sur le point d’éclater. Que l’hiver est doux sur la Côte d’Azur !
D’autres photos aussi apparaissent, nous montrant souriant et légèrement vêtus, en Floride, en Arizona, en Californie ou en Baja California. Ou même dans le sud du Texas, où le temps est si agréable quand les grands vents ne déboulent pas de l’Arctique à travers les interminables Plaines. Ce qui me frappe dans tous ces endroits, ce sont les fleurs. Je n’ai pourtant pas la passion du jardinage ni la main verte. Mais l’hiver, de voir des bougainvilliers qui grimpent à l’étage ou des haies d’hibiscus hautes d’un mètre réchauffe mes vieux os.
Je ne sais pas comment les snowbirds, forcés de rester au Québec pour cause de pandémie, ont vécu l’hiver qui se terminera dans quelques semaines. Moi, ça va. J’ai survécu. Mais c’est parce que j’ai un bon moral et une compagne adorable. Un bel appartement aussi, qui laisse pénétrer le soleil généreusement. Même par les journées très froides, on a l’impression que ses rayons sont aussi chauds que ceux du Sunshine State.