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Archives de la catégorie ‘Cinéma’

Une année difficile ***

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Une année difficile, le dernier rejeton du tandem Éric Toledano et Olivier Nakache, à quoi l’on doit notamment Le sens de la fête et Intouchables, hésite entre la comédie sociale et la comédie romantique.  Au début, c’est la première qui domine. Les scènes décrivant l’invasion d’une boutique, perturbée par des militants écologistes, un Vendredi fou, sont aussi spectaculaires qu’intenses.

À l’avant-plan, la surconsommation et son pendant, le surendettement. C’est là qu’on voit apparaître deux paumés surendettés, Albert et Bruno (brillamment interprétés par Pio Marmaï et Jonathan Cohen), qui vont par opportunisme se greffer aux militants écologistes. Autre personnage digne de mention, leur conseiller financier (formidable Mathieu Amalric). En revanche, les écolos m’ont paru plutôt caricaturaux.

Peu à peu malheureusement, la comédie à l’italienne cède le pas à la comédie sentimentale à l’américaine, et le film s’enlise dans la banalité.

Notre monde dans un pub anglais

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Certains voient The Old Oak comme le film d’un cinéaste de 87 ans dont le meilleur est derrière lui. Ce n’est pas mon cas. Je considère au contraire cet opus, le dernier peut-être d’une œuvre immense, comme un grand film.

Il faut du génie pour parvenir à recréer dans un village du nord-est de l’Angleterre un film si révélateur de notre monde tourmenté. C’est ce qu’ont réussi le réalisateur Ken Loach et son scénariste Paul Laverty. D’un côté, des habitants d’un village jadis prospère, aujourd’hui dévasté par le capitalisme sauvage de Margaret Thatcher et la mondialisation néo-libérale. De l’autre, des familles syriennes chassées de leur pays par la guerre impitoyable de Bachar el-Assad pour se maintenir au pouvoir.

Les deux misères s’arriment mal. C’est d’ailleurs sur de telles frictions, là comme ailleurs, que se développe l’extrême droite. « Il y avait deux communautés vivant l’une à côté de l’autre et souffrant de graves problèmes, a confié Loach. Mais l’une avait subi un traumatisme, pleurait ses morts et s’inquiétait pour ceux restés sur place. Ils étaient étrangers dans un pays qu’ils ne connaissaient pas. »

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La promesse d’Irena ***

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La promesse d’Irena n’est pas le meilleur film de Louise Archambault. J’ai nettement préféré Gabrielle, Le temps d’un été et, plus encore, Il pleuvait des oiseaux. Cette fois, il m’a fallu du temps avant d’être touché par l’histoire de cette jeune Polonaise qui, au risque de sa vie, a caché une douzaine de travailleurs juifs chez l’officier allemand qui l’employait.

Mais je ne suis pas étonné outre mesure de cette demi-réussite, ne serait-ce que parce qu’il s’agissait du premier film en anglais de la réalisatrice québécoise. Le sujet était ambitieux, mais le budget n’était peut-être pas conséquent. De plus, Louise Archambault devait composer avec un scénario, celui de Dan Gordon, lisse et convenu. Résultat : la mise en scène est académique et les rôles secondaires manquent pour la plupart de profondeur (certains sont même un brin caricaturaux).

En revanche, Sophie Nélisse est intense et lumineuse dans le rôle principal. Sa performance remarquable finit par insuffler de l’émotion dans cette œuvre trop sage, tout comme la musique inspirée d’Alexandra Stréliski. À noter aussi le superbe générique de la fin, très touchant, qui vaut la peine de s’attarder.

N.B. – J’ai vu le film en version française. Même si le doublage est bon, il aurait sans doute mieux valu opter pour la version originale anglaise ou pour la version anglaise avec sous-titres français.

Sur la terre comme au ciel ***1/2

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La bande-annonce de Sur la terre comme au ciel m’avait interpellé. Le film de Nathalie Saint-Pierre ne m’a pas déçu. C’est l’histoire de Clara, une adolescente qui vit avec sa sœur et ses parents à la campagne, au sein d’une secte religieuse. J’allais ajouter « fermée », mais ce serait redondant, car un tel groupe peut-il exister sans intransigeance et sans contrainte ?

Lorsque son aînée disparaît, Clara part en secret pour Montréal dans l’espoir de la retrouver. Il faut la voir arriver dans la grande ville bruyante, munie d’une petite photo de sa sœur Sarah et de l’adresse de sa tante Louise, qui ne l’a jamais vue et qui se montrera fort surprise de la voir subitement débarquer.

Clara aura dix jours pour retrouver Sarah, mais il ne s’agit pas d’une suspense, on s’en doute. Sur la terre comme au ciel est plutôt le récit d’une belle initiation à la liberté et au libre arbitre. On pourrait dire que Clara aura dix jours pour se retrouver, elle.

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Quand Gemini hallucine

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J’aime bien me servir des outils de l’intelligence artificielle que les grands de l’informatique mettent à notre disposition. J’utilise Copilot depuis que Microsoft l’a intégré à ses logiciels, l’année dernière. Et depuis quelque temps, je recours aussi à Gemini, que Google a couplé à son célèbre moteur de recherche. L’un et l’autre sont devenus mes fidèles collaborateurs pour la rédaction de mes carnets.

Dans la majorité des cas, les informations que m’apportent ces deux robots, je pourrais les trouver moi-même. Mais il me faudrait bien plus de temps. Une des belles qualités de l’IA, c’est sa stupéfiante rapidité.

Il faut ajouter que l’IA m’apporte parfois des réponses que je n’aurais pas dénichées autrement. Je me souvenais, par exemple, d’une étude célèbre sur la soumission à l’autorité. L’ennui, c’est que cette recherche datait des années soixante et que j’avais beau avoir écrit un article sur le sujet, j’avais oublié le nom de son auteur, le psychologue Stanley Milgram. Qu’importe ! J’ai fait la demande avec le peu d’informations dont je disposais et, bingo ! Gemini a retrouvé les renseignements que je cherchais.

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« Hôtel Silence », le très beau film de Léa Pool

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Sébastien Ricard et Lorena Handschin dans « Hôtel Silence ».

On peut d’abord voir Hôtel Silence comme le drame d’un homme désespéré qui envisage de mettre fin à ses jours. Mais très rapidement, la perspective s’élargit. C’est aussi un film sur notre monde incertain et troublé, sur ses guerres. On pense, bien sûr, à Gaza ou à l’Ukraine. Mais aux autres conflits également, car ils finissent tous par se ressembler, dressant les uns contre les autres, suscitant la haine, engendrant peines, douleurs, peurs, souffrances, destructions et traumatismes.

La réalisatrice Léa Pool est parvenue très habilement à recréer cette atmosphère de guerre à partir d’un hôtel qui reprend vie peu à peu et de quelques rues amochées. C’est dans ce climat trouble, au contact de survivants d’un conflit à peine terminé, que le personnage principal d’Hôtel Silence parviendra à donner un sens à son existence. C’est une belle histoire de résilience, touchante, émouvante, pleine d’espoir et d’humanité.

Sébastien Ricard brille dans son rôle de dépressif. La jeune actrice suisse Lorena Handschin, qui lui donne la réplique, se révèle quant à elle une fort belle découverte.

Un mot en terminant sur la musique, qui, comme dans toutes les œuvres de Léa Pool, occupe une grande place. La bande sonore de Mario Batkovic est très réussie, à la fois envoûtante, profonde et bouleversante.

Hôtel Silence ****

Encore un biopic invraisemblable

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Je n’aime pas beaucoup les biopics, comme je l’ai déjà dit. Mais chaque fois que le sujet en paraît intéressant, je me laisse prendre. Ce fut encore le cas avec Transatlantique, qui raconte l’histoire vraie, nous assure-t-on, de Varian Fry et Mary Jayne Gold, ainsi que du Comité de sauvegarde d’urgence (Emergency Rescue Committee). Ces gens-là auraient aidé plus de 2000 réfugiés, artistes et intellectuels pour la plupart, à fuir le régime de Vichy pendant la Deuxième Guerre mondiale.

Alléchant, bien sûr ! Mais c’était sans compter les coups de rabot donnés dans un scénario typiquement américain. Un exemple parmi tant d’autres. Une des personnes qui collabore avec le Comité raconte avoir trouvé un chemin secret pour mener les réfugiés à pied en Espagne. On voit la belle Lisa partir vaillamment avec de petits groupes et les amener dans les Pyrénées en une journée. L’ennui, c’est que plus de 300 kilomètres séparent la ville française des montagnes espagnoles. So what ! se sont sans doute dit les scénaristes. Qui saura en Inde, au Congo ou en Argentine qu’il faudrait plusieurs jours pour franchir une telle distance à pied ?

Autre exemple : tout le monde parle anglais dans cette série, et fort bien. Même les Français. À l’occasion, on entend bien quelques mots dans notre langue. Mais pour l’essentiel, on se croyait dans Emily à Paris. So what ! On évite ainsi ces sous-titres que les Américains trouvent si barbants. Et tant pis pour la vraisemblance ! Après tout, est-ce si grave si l’écrivain André Breton et le peintre Marcel Duchamp discourent dans la langue de Netflix ?

Un dernier exemple : Fry, qui a été marié deux fois et qui a eu trois enfants, est présenté ici comme homosexuel. Selon un de ses fils, Fry était un gay resté dans le placard. Peut-être bien, allez savoir. Mais il serait étonnant que le responsable du Comité de sauvegarde d’urgence ait profité de son séjour marseillais pour vivre une aventure homosexuelle torride, qui aurait mis en péril et sa mission et son entourage. D’autant que l’homosexualité était interdite dans la France de Vichy. Mais so what !

Ah ! j’allais oublier cette scène où Miss Gold joue les James Bond pour faire évader trois prisonniers britanniques d’une prison française. Mais je m’arrête, car la liste des contre-vérités pourrait être longue.

Dans ces conditions, faut-il s’étonner que l’interprétation soit peu convaincante et que l’histoire, bien qu’inspirée de faits réels, paraisse si invraisemblable ?

Je veux bien admettre que Transatlantique compte moins d’extravagances et d’énormités que Catherine de Medicis, autre biopic censé raconter la vie de cette reine française venue de Toscane. Il reste que ces deux séries sont si éloignées de la réalité qu’elles me font penser aux contrefaçons qu’on vend dans les quartiers touristiques de l’Italie. Dans les deux cas, c’est du toc.

Bien sûr, les scénaristes peuvent se permettre quelques libertés. Mais quand ils écrivent une série qui se réclame de l’histoire, un minimum de vérité, il me semble, serait bienvenu.

Six séries québécoises : du lourd et du léger

Vous cherchez une bonne série québécoise. Ce ne sont pas les titres qui manquent. En voici six :

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À cœur battant ****1/2 (Tou.Tv.Extra)

Commençons par la meilleure de toutes. On peut en voir une saison et demie sur l’Extra de Tou.Tv. Avant même d’en connaître le dénouement cet automne, on peut d’ores et déjà affirmer que c’est de la grande télé.

Eh oui, c’est dur ! La violence conjugale est une thématique lourde, qui effraie bien des gens. Moi-même, j’ai hésité avant d’y plonger. Mais tout ce que j’aurais manqué ! Cette série est à la fois forte et intense, mais nuancée. Les deux personnages principaux s’entendent pour lutter contre la violence familiale. Mais ils s’opposent souvent, tant leurs visions sont inconciliables. Gabrielle Laflamme (remarquable Ève Landry) est une procureure de la Couronne qui cherche à obtenir les condamnations les plus sévères pour les hommes violents. Christophe Lallier (Roy Dupuis, non moins remarquable) cherche au contraire leur rédemption.

J’attends déjà impatiemment la grande finale cet automne.

Doute raisonnable **** (Tou.Tv.Extra)

Avec Doute raisonnable, nous avons droit à du grand polar. Cette série, qui en est à sa troisième année et qui heureusement va se poursuivre, mérite une place parmi les classiques du genre. Tout tourne autour d’Alice Martin Sommer (brillamment interprétée par Julie Perreault), une policière qui a fait des études en déviances sexuelles. On ne sera donc pas surpris que toutes les intrigues soient construites autour de dépravations, de perversions ou de vices. Il est beaucoup question aussi de la violence faite aux femmes.

Élément important : il y a dans la personnalité de l’enquêteuse un côté trouble dont je ne vous dirai rien, mais qui rend le personnage particulièrement complexe.

Alice forme avec Frédéric Masson (Marc-André Grondin) un tandem qui fonctionne très bien. Dans la petite équipe qui les entoure, chacun joue bien sa partition.

Au secours de Béatrice ****  (Netflix)

série 3J’avais complètement raté cette série touchante et lumineuse, diffusée sur TVA de 2014 à 2018. À cette époque, j’étais la plupart du temps sur les routes d’Amérique à bord de notre autocaravane. Mais voilà que Netflix vient d’en faire l’acquisition, ce qui lui assure une deuxième vie. C’est d’autant plus sympa qu’Au secours de Béatrice a bien vieilli. À voir donc, ou à revoir.

On y suit pendant quatre années, toutes excellentes, Béatrice Clément, qui dirige vaillamment les urgences d’un hôpital, mais dont la vie personnelle va tout de travers. Ce qui l’amène à consulter un psychologue. Tous les épisodes commencent d’ailleurs par une séance chez le psy, où Gabriel Arcand donne superbement la réplique à Sophie Lorrain. Mais la série ne se résume pas à une longue thérapie, tant s’en faut. On y découvre à la fois la vie dans les urgences ainsi que les hauts et les bas de tout l’entourage de Béatrice.

Un des aspects qui m’a particulièrement touché, c’est la foi de l’autrice, Francine Tougas, en la capacité des êtres humains de s’améliorer et de prendre leur destin en main.

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Passons maintenant du côté hilarant de nos séries. Il faut bien avouer que, de temps à autre, cela fait grand bien de rire.

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C’est ainsi que je t’aime **** (Tou.Tv.Extra)

Si vous avez aimé les deux premières années de C’est ainsi que je t’aime, cette comédie de situation québécoise, vantée jusque dans les pages du grand New York Times, vous allez adorez la troisième et dernière année. Soyons pointilleux : il y a bien, çà et là, un petit coup de mou. Mais si peu. Et le dernier épisode, absolument réussi, vous les fait complètement oublier.

Dans l’œil du cyclone **** (Tou.Tv.Extra)

série 5Les nouveaux épisodes de cette série qui met en vedette Christine Beaulieu, à la tête d’une petite famille monoparentale, sont toujours aussi drôles. Fait rare, cette série est scénarisée par au moins une dizaine d’auteurs. Ce qui explique peut-être que toutes les scènes fassent mouche. Dans l’œil du cyclone, on ne s’ennuie jamais. Les gags s’enchaînent sans arrêt. C’est tordant, tout en étant très juste dans l’observation de la société ! Et c’est tellement bien joué !

La médiatrice **** (Tou.Tv.Extra)

Belle surprise que cette petite série où l’on voit une médiatrice, reconnue pour son approche bienveillante dans les causes de divorce, perdre complètement les pédales. C’est fou, inattendu et désopilant ! Du bonbon !

Lucy Grizzli Sophie ***1/2

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J’ai beaucoup hésité avant d’aller voir Lucy Grizzli Sophie. La bande-annonce ne m’avait vraiment pas accroché. Mais j’ai vite compris en voyant ce film que son avant-coureur ne pouvait pas en dévoiler davantage. C’est que le nouvel opus d’Anne Émond nous réserve une énorme surprise. Encore faut-il la mériter.

Dès le début, la réalisatrice instaure une atmosphère lourde et tendue. Le lieu est pourtant plutôt joli : une maison d’hôte près d’un lac. Mais les éclairages sont blafards, les cadrages serrés, oppressants. On ne saisit pas ce qui se passe, mais on devine vite que quelque chose ne va pas.

Peu à peu, on découvre ce qui est arrivé de terrible à Sophie, qui a abouti, on ne sait pas trop pourquoi, dans ce gîte tenu par une dame d’un certain âge et son colosse de neveu. Mais on ne comprend pas pour autant le comportement bizarre, insolite, inexplicable de l’étrangère.

Voilà, je ne vous en dirai pas plus. Mais sachez qu’au-delà du suspense, le film nous en apprend beaucoup sur la violence et la misogynie des réseaux sociaux quand ils deviennent asociaux. L’œuvre en dit beaucoup aussi sur la masculinité toxique. J’aime bien ce commentaire sur le site de Cinéma Montréal : « Voilà un film qui ferait du bien… s’il ne faisait pas aussi mal ! »

Ah ! J’allais oublier : les acteurs sont formidables, notamment Guillaume Cyr, qui trouve ici un rôle à sa (dé)mesure. Il faut souligner également le solide scénario de Catherine-Anne Toupin à partir de sa propre pièce, La meute.

Deux très bons films

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Les jours parfaits ****

Le nouveau film de Wim Wenders fait partie des œuvres qui ne font pas l’unanimité. Pour la critique de Bande à part, c’est un « bonheur de film », mais pour celui du Figaro, c’est plutôt « un film mou qui traîne des pieds et patine comme un savon ». Ces opinions inconciliables n’ont rien de surprenant quand on sait que Les jours parfaits raconte le quotidien d’un homme dont le métier est de laver les toilettes à Tokyo. On le voit se lever, faire sa toilette, arroser ses plantes, avant de le suivre en train d’astiquer les superbes toilettes tokyoïtes. Rien de bien excitant en apparence. « Quand on a vu les quinze premières minutes, me lance une amie, on a vu tout le film. » Il est vrai que les répétitions sont nombreuses, mais je les ai vues comme des thèmes musicaux qui réapparaissent tout en variations.

Cette œuvre méditative m’apparaît comme un hommage à la simplicité volontaire, à la zénitude, à la beauté, à la bienveillance ainsi qu’à l’instant présent. Comme le dit si bien François Forestier dans L’Obs, « c’est inattendu, déconcertant, beau et, d’une certaine manière, fascinant ». Mais pas pour tous, cela va sans dire !

capitaine

Moi, capitaine ****

Le nouveau film de Matteo Garonne ne fait pas non plus consensus. Mais ce qu’on reproche au réalisateur ici, c’est d’en faire trop plutôt que pas assez. Il est vrai que l’action ne manque pas dans cette odyssée périlleuse, qui mène deux jeunes du Sénégal à l’Italie, au risque de leur vie. Mais je n’y ai pas vu d’invraisemblances. Bien sûr, le scénario ne s’inspire pas d’une histoire vraie. Il ne s’agit pas non plus d’un documentaire sur les dangers vécus par les réfugiés en traversant le Sahara ou la Méditerranée. Mais les scénaristes se sont inspirés avec beaucoup de réalisme de plusieurs récits racontés par de jeunes réfugiés. Je n’ai pas vu non plus dans Moi, capitaine de grandiloquence. J’y ai plutôt découvert un récit touchant, émouvant, voire bouleversant.

Le jeune comédien Seydou Sarr, dont c’étaient les débuts au cinéma, est remarquable, tout comme Koji Yakusho dans Les jours parfaits.