Un hiver sans péter au frette

Noël au parc de Fort de Soto.

Dans mon carnet du 29 décembre 2013 (ci-dessous), j’écrivais dans un moment d’enthousiasme : « Des Noëls sudistes comme ça, on en veut encore et encore. » L’hiver suivant, nous étions en Californie et en Baja California. En 2015, nous sommes retournés en Floride. À la suite de quoi, nous avons mis fin au caravaning, préférant aller terminer nos hivers dans le sud de l’Europe.

Mais cette année, nous n’irons pas à Nice. Pas plus qu’en Andalousie ou en Calabre. Air Transat a beau nous devoir 2500$, la pandémie nous a enlevé nos ailes de snowbirds. Nous resterons dans le froid de Montréal en espérant ne pas « péter au frette ».

C’était bien pourtant, les fêtes de fin d’année au chaud. Montréal en hiver, c’est dur pour nos vieux os, particulièrement quand le souffle des glaciers tourbillonne à travers les hauts édifices de son centre-ville. À la rigueur, on peut se consoler en allant au cinéma, au restaurant, au musée ou au concert. Ou encore en recevant des amis ou en allant chez nos proches. Mais que fera-t-on de cet hiver où un coronavirus teigneux nous interdit tout cela ?

Je sens qu’on va beaucoup regarder Netflix et ICI TOU.TV. Et si ce n’est pas suffisant, on s’abonnera à Crave. On va souvent écouter Spotify. Je me demande même si je ne vais pas relire La recherche du temps perdu. C’est le moment où jamais, non !  En tout cas, ce n’est pas le temps perdu qui manque.

Je rappelle aux lecteurs qui aimeraient lire nos aventures et mésaventures de caravaniers que je peux vous faire parvenir un PDF de Deux itinérants en Mercedes. Il suffit de m’écrire à paul.roux@live.ca.