L’ambassade canadienne, un iceberg
Il y a 20 ans, un pépin nous avait obligés à faire appel à l’ambassade canadienne à Rome. Même si c’était un samedi, on nous avait reçus rapidement et, qui plus est, chaleureusement. En peu de temps, le problème avait été résolu. Nous en avions conservé un excellent souvenir. Mais depuis, il y a eu le 11 septembre 2001 et dix ans de règne conservateur où l’on a sabré allégrement les services consulaires. La différence sautait aux yeux à l’ambassade de Paris.
La personne à qui j’ai d’abord parlé au téléphone s’est montrée aimable. Mais elle a dû me souligner que l’ambassade ne recevait que le lundi, le mercredi et le vendredi matin entre 9 h 30 et midi. Après, tout le monde s’arrête pour deux heures et au retour, je ne sais pas ce qu’ils font.
En cas de grande urgence, il est possible de se présenter à l’ambassade. Mais pour être reçu, il faudra convaincre les garde-chiourmes de la gravité de la situation. Et comme ils ont été croisés avec des pitbulls, bonne chance ! « Si vous venez l’après-midi, m’a conseillé la porte-parole, qui connaît bien son monde, ne leur dites surtout pas que vous repartez dans trois semaines. »