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Archives de Mai, 2020

Enfin de bonnes nouvelles !

Il n’est pas arrivé souvent depuis le début de cette pandémie que les nouvelles soient bonnes. Mais depuis quelques jours, elles se multiplient. D’abord, le pire semble derrière nous au Québec. Ce n’est pas rien.

Conséquemment, le grand Montréal entreprend son déconfinement aujourd’hui, ce qui n’était pas le souhait des alarmistes de la Santé publique de la métropole, il y a peu de temps encore. Mais les chiffres sont suffisamment encourageants pour que le gouvernement caquiste donne le feu vert à une réouverture prudente et partielle des commerces ainsi que des musées et des bibliothèques.

Ça mettra un peu de vie dans cette grande métropole tristounette et désertée depuis deux mois. Certes, il faudra s’habituer à entrer dans les commerces en portant un masque et en s’adressant à des gens qui en porteront un ou qui seront cachés derrière un plexiglas. Mais on a déjà commencé à le faire dans les épiceries ou les pharmacies.

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Pour sortir du Grand Confinement

De retour d’un séjour de quelques mois en France, un ami nous disait à quel point il trouvait les Montréalais indisciplinés à l’égard du Covid-19. Jean-Louis ne revenait pas pourtant de l’austère Allemagne ou de la sage Suisse, mais d’un pays peu reconnu pour sa discipline.

Sur le coup, je me suis dit qu’il exagérait. Mais c’était sans doute parce que j’habite Griffintown, un quartier qui compte un grand nombre d’anglophones et d’allophones, ces drôles de Québécois qui auraient été effrayés par The Gazette, selon notre bon premier ministre. Dans mon coin de métropole, j’ai plutôt l’impression qu’au temps du coronavirus les gens respectent bien les consignes de distanciation. Sans compter que beaucoup, sans y être forcés, en particulier les Asiatiques, portent déjà un masque.

Cependant, j’ai pu constater que notre ami avait vu juste en me rendant à pied cueillir une commande chez NousRire, avenue Casgrain dans le Mile-End. En traversant le centre-ville, ça allait encore. Mais dès que Lise et moi avons atteint le Plateau francophone, nous avons été frappés, outre les graffitis envahissants, par le fait que la distance sanitaire était peu respectée. Le plus souvent, les passants ne faisaient pas le moindre effort pour s’écarter quand on les croisait. Rue Laurier, nous avons vu un groupe de boomers discutant serrés les uns contre les autres. Un peu plus tôt, nous avions remarqué une bande de jeunes, assis par terre, moins d’un mètre séparant chacun d’eux.

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Les limites du confinement

À Montréal, on a poussé le confinement jusqu’à l’absurde, en confinant même les tables de ping-pong en plein air. 

Il faudra attendre encore au moins deux semaines avant que n’ouvrent les magasins à Montréal. Encore trop de cas de Covid-19, nous dit notre bon premier ministre. D’accord. L’enfermement ne peut perdurer, mais quelques semaines de plus ou de moins… j’allais écrire « ne feront mourir personne ». Mais cette formulation, au temps du coronavirus, serait de mauvais goût.

J’avais hâte de faire réparer mes bâtons de marche nordique ou, s’ils sont irréparables, d’en acheter de nouveaux. Mais pour le reste, je n’ai pas une envie furieuse de courir les magasins. Comme nous ne déménageons que dans deux mois et demi, les quelques achats que nous aurons à faire peuvent attendre. Nous aurons besoin d’un nouveau téléviseur et d’un nouvel amplificateur. Mais au pire, on pourra faire ces achats en ligne.

Ce qui commence à me manquer en revanche, ce sont les restos, les cafés et le cinéma. Voir des gens aussi. J’éprouve, comme l’écrivait hier Rima Elkouri, un déficit d’humanité. J’aimais bien en particulier les après-midi au cinoche où des amis se joignaient à nous. Après, nous allions discuter du film et de la vie devant une pizza et une bouteille de rouge. Si ce n’était pas le bonheur ça, on en était bien près.

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Coronavirus : ville, banlieue ou campagne ?

Pour le coucounage, le complexe Humaniti, ce n’est pas mal, non !

La semaine dernière, j’écrivais que Lise et moi serions heureux de déménager nos pénates dans le complexe Humaniti. Si j’y reviens aujourd’hui, ce n’est pas que nous ayons changé d’idée. C’est pour montrer à quel point le Covid-19 vient tout bouleverser.

Petit retour en arrière : nous avons décidé de mettre notre appartement du Lowney en vente au mois de janvier. C’était il y a quelques mois à peine, et pourtant c’est comme la vente s’était faite dans une vie antérieure : la vie d’avant le coronavirus.

Notre décision mettait fin, comme je l’ai écrit, à une valse-hésitation de quatre ans, au cours desquelles nous avions hésité entre reprendre notre vie de nomade sur les routes, passer plus de temps en Europe, nous établir à la campagne ou à L’Île-des-Sœurs, ou encore nous installer pour de bon au centre-ville de Montréal.

Le plus difficile avait été de renoncer à la vie de caravaning, dont nous avons longtemps gardé la nostalgie. À plusieurs reprises, nous avons songé à racheter une autocaravane et à repartir. Le deuil était difficile à faire, douloureux même.

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