Le choc du retour
Je ne devais plus vous écrire avant le prochain voyage, mais il me faut vous parler de notre retour à Montréal. Notre aéroport continue de s’embellir, il est vrai. Mais il n’y a toujours pas de liaison ferroviaire avec le centre-ville. Il vous faut donc prendre le bus, mais c’est lent et peu commode quand on revient avec trop de valises. Ou le taxi. C’est à peine plus rapide, bien plus coûteux et habituellement désagréable.
Quelques heures plus tôt, à Nice, le chauffeur, très gentil, nous avait questionnés sur la vie à Montréal, où il a des amis. Avec le chauffeur de Montréal, nous avons parlé… de rien. Froid, presque agressif, il ne nous a pas adressé la parole, pas même pour nous souhaiter la bienvenue. Mais à l’arrivée, il a eu le culot de réclamer « un tip ». Ça m’a mis tellement en rogne que je ne lui ai rien laissé. Il s’est vengé en restant dans l’auto, nous laissant sortir nos valises.
Bienvenue à Montréal, ville célèbre pour ses cols bleus, qui ronflent dans leurs camions, et pour ses chauffeurs de taxi, qui ronchonnent dans leurs voitures. Mais bon, on a fini par arriver. On a trouvé notre appartement bien joli ; ça nous a consolés un peu.