Lumineuse Pauline Julien !
Pour les vingt ans de la mort de Pauline Julien, Pascale Ferland lui a consacré un film, « Pauline Julien, intime et politique », que j’avais bien envie de voir. Je n’ai pas été déçu même si le documentaire n’est pas génial, tant s’en faut. Mais juste d’entendre chanter et parler la lumineuse Pauline m’a fait chaud au cœur. Je me suis souvenu de l’avoir interviewée pour le journal du collègue, au début des années 60. Gérald Godin, qui allait devenir son compagnon pour 32 ans, l’attendait dans sa loge pendant qu’elle répondait, d’un ton amusé, aux questions qu’un confrère et moi lui posions.
La réalisatrice s’attarde beaucoup au côté politique de la carrière de la chanteuse. On peut comprendre ce choix étant donné l’engagement de Pauline Julien, qui s’est donnée à fond pour la cause indépendantiste. Mais certains passages sont répétitifs, un peu ennuyeux et inutilement longs. Les images de la défaite référendaire, on les a vues un million de fois. Ce qui m’intéressait, c’est la vie de l’artiste bien plus que l’histoire du mouvement souverainiste. À tort ou à raison, j’ai cru voir le coup de chapeau d’une réalisatrice indépendantiste au PQ, à quelques jours des élections.
Les témoignages sur Pauline Julien se limitent à celui de son ami, l’artiste Alan Glass (qu’on ne prend même pas la peine de présenter comme s’il était connu comme Barabbas dans La Passion). J’en aurais pris davantage. Restent les chansons et les interviews. Ce n’est quand même pas rien.