Après la défaite de Federer
Bien sûr, on est chanceux, comme l’a dit John McEnroe, d’avoir assisté à une des plus grandes finales de l’histoire du tennis. Mais quand on est, comme moi, un inconditionnel de Roger Federer depuis 20 ans, il est douloureux de voir ainsi s’envoler une de ses dernières chances, voire sa dernière, de remporter un titre du Grand Chelem. On a beau se dire que son héros n’a pas démérité, qu’il n’a perdu qu’au jeu décisif de la dernière manche, à Wimbledon contre le meilleur joueur de l’heure, c’est la tristesse qui domine. Pire, la déception. Pire encore la frustration. Car l’homme aux 20 Grands Chelems est venu si près de son 21e triomphe !
Il aurait suffi qu’il joue bien un seul des trois jeux décisifs. Lui qui n’en avait perdu que trois, je crois, depuis le début de l’année en a perdu autant dans la même journée. Lui qui est habituellement le maître de ces jeux a multiplié les mauvais choix et commis des fautes habituelles.
Malgré tout, il aurait pu gagner. À 8-7, 45-15 au service, il n’était plus qu’à un point de la victoire. Il aurait suffi d’un service gagnant et il aurait levé les bras pour la neuvième fois au All England Club. Mais il n’y a pas eu de service gagnant. La balle est revenue en jeu. Rodge a monté au filet sur une approche trop courte, qui plus est sur le coup droit de Novak, qui a réussi facilement le passing. L’autre point, j’étais si énervé, que je l’ai oublié. Deux coups plus tard, c’était de nouveau l’égalité, qui a perduré jusqu’à 12-12. On connaît la suite. (suite…)