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Archives de avril, 2023

L’infobésité morbide

infobésité

Image par Gerd Altmann de Pixabay

Vous en avez marre du négativisme des médias ? Apparemment, il faudra prendre votre mal en patience, car selon une étude sur les médias américains (1), le négativisme dope la consommation médiatique. « Depuis 2010, peut-on lire dans L’Actualité, les médias ont augmenté de façon massive les titres qui évoquent la peur, la rage, le dégoût et la tristesse. L’étude affirme que chaque mot négatif dans un titre augmente le taux de clics de 2,3 %, alors que les mots positifs diminuent le nombre de clics. »

Je suis en train de me dire que mes carnets sont devenus bien trop positifs. Pour augmenter les clics et les « j’aime », peut-être devrais-je recommencer à râler.

Ce négativisme engendre ce que le chroniqueur Olivier Niquet appelle la « fatigue informationnelle ». On peut aussi parler d’actuanxiété, d’infoanxiété, de surinformation ou de surcharge informationnelle. Pour ma part, mon mot favori est « infobésité ». Cette analogie alimentaire, nous dit Wikipédia, a été inventée par David Shenk, qui voulait désigner l’excès de « masse grasse formée par le bombardement d’informations qui étouffe nos processus intellectuels ». C’était il y a 30 ans déjà. Aujourd’hui, il faudrait peut-être parler d’« infobésité morbide ».

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Bye-bye alcool !

alcool

Image par Wolfgang Claussen de Pixabay

Le Défi 28 jours est devenu un défi permanent. Depuis la fin de ce mois de février au régime sec, je n’ai pris que trois petits verres d’alcool. Il s’agit d’un changement assez radical. Je ne suis pas alcoolique, tant s’en faut. C’est pourquoi je peux continuer à prendre un verre à l’occasion, sans risquer de rechuter. Mais deux verres de vin par jour, cinq jours par semaine, c’est bien fini.

Est-ce difficile ? me demande-t-on avec curiosité, voire avec une pointe de compassion. Eh bien, pas tellement. Beaucoup moins, en tout cas que je ne le craignais. Il faut dire que, Lise ayant emboîté le pas, ma décision est plus bien facile à assumer.

J’avais commencé à consommer de l’alcool à la fin du cours classique. C’était encore l’époque des tavernes. Mes potes et moi avions pris l’habitude de commander chacun six verres de « draft », qui emplissaient complètement la petite table où nous étions installés. À la fin, j’étais plutôt pompette.

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Réforme du participe passé : une fausse bonne idée

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Image par David Mark de Pixabay.

Apparemment découragée par un taux d’échec alarmant, l’Association des professeur.e.s de français a proposé au ministre de l’Éducation une simplification de l’accord du participe passé.

Je ne sais pas comment a réagi Bernard Drainville à cette fausse bonne suggestion. Mais depuis plusieurs années déjà, son ministère cherche à cacher les résultats désastreux en français en encourageant une correction très laxiste. Au point de pousser parfois le bouchon un peu loin. J’avais été beaucoup surpris d’apprendre, l’an dernier, que certains correcteurs acceptaient « pain » pour désigner l’arbre qu’on appelle « pin ». On me dira qu’il n’y a, après tout, qu’un petit « a » de différence. Mais tout de même ; l’arbre est pas mal plus difficile à digérer. J’avais alors suggéré qu’on accepte également des « comptes de fées », alléguant qu’il serait ainsi plus facile d’atteindre le compte, c’est-à-dire la note de passage.

Malgré ces corrections, avouons-le très créatives, on a continué à échouer dans nos écoles délabrées. « On a mis 20 ans d’effort pour améliorer les choses et ça stagne », a reconnu Bernard Tremblay, le PDG de la Fédération des cégeps. Au secondaire, la situation n’est pas meilleure. D’où sans doute cette idée de simplifier l’accord du participe passé.

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Jour de Pâques à L’Île-des-Sœurs

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Il ne faisait pas très chaud quand nous sommes partis nous balader : à peine cinq degrés. Mais le soleil était radieux, en ce matin de Pâques, prélude à une semaine qui s’annonce extraordinaire. Le printemps enfin !

Ma compagne avait suggéré que nous nous rendions au parc Lacoursière, à 2,6 kilomètres de notre tour de la Pointe-Sud. Mais comme nous avons beaucoup zigzagué, profitant de l’occasion pour découvrir cette chère île où nous habitons depuis presque six mois, nous avons largement dépassé cette cible. Si je me fie à ma montre Fitbit, nous aurions fait 10 831 pas, franchi 7,87 km et brûlé chacun 2000 calories.

Ce qui frappe d’abord quand on marche à L’Île-des-Sœurs après avoir vécu vingt ans au centre-ville de Montréal, c’est le chant des oiseaux. Dans le Quartier international, il y avait bien des moineaux et des pigeons. Mais si les premiers piaillent et les seconds roucoulent, aucun d’eux ne chante. Ici, dans tous les arbustes, dans tous les arbres, il y a des oiseaux chanteurs. Nous nous demandions depuis quelque temps quel était ce volatile qui chante et qui siffle de façon si mélodieuse. Nous l’entendions sans l’apercevoir. Eh bien, c’est fait : c’est le magnifique cardinal !  Ce bel oiseau rouge, que nous trouvions si éclatant sur fond de neige cet hiver, est également un brillant soprano.

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Mes premiers pas avec ChatGPT

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Image par Alexandra_Koch de Pixabay

ChatGPT, cet agent conversationnel qui vient bouleverser nos vies, est-il un danger pour l’humanité ? Je n’en sais rien. Mais plus d’un millier de spécialistes se sont inquiétés de son arrivée, au point de demander un moratoire de six mois sur le développement de l’intelligence artificielle. Ils sont convaincus qu’on vient d’ouvrir la boîte de Pandore.

Hé, ChatGPT, qu’est-ce que la boîte de Pandore ? « La boîte de Pandore, répond aussitôt le prototype de l’Open AI, est un mythe de la mythologie grecque. Selon la légende, Zeus a confié une boîte à Pandore, la première femme de la création, en lui ordonnant de ne jamais l’ouvrir. Cependant, Pandore a été prise de curiosité et a ouvert la boîte, libérant ainsi tous les maux de l’humanité, tels que la maladie, la guerre, la pauvreté, la tristesse et la mort.

« La boîte de Pandore, ajoute mon nouvel ami Chat, est donc devenue un symbole de la curiosité humaine et de la découverte de quelque chose de malheureux ou de désagréable. Le mythe suggère que certaines choses doivent rester cachées pour le bien de l’humanité, et que la curiosité peut souvent avoir des conséquences désastreuses. »

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