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Archives de avril, 2011

De retour et des projets déjà

 

Nous voilà de retour après un périple de 13 000 kilomètres en neuf semaines, sur les routes des États-Unis. Ce voyage, nous l’avons adoré, comme vous avez pu le constater en suivant nos aventures. Pourtant, malgré le bonheur que nous avons connu, ce sera probablement notre dernier long voyage en caravaning. Mais pourquoi, direz-vous ? D’abord, parce que l’Amérique n’est pas l’Europe, où nous ne sommes pas allés depuis trois ans et qui nous manque beaucoup.

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Les voyages forment la vieillesse

Un défi exigeant mais excitant pour un couple.

Le corps vieillit, inexorablement. Bien sûr, on peut retarder le vieillissement grâce à une saine hygiène de vie, ce que je me m’applique à faire. Régime méditerranéen, exercices physiques, méditation, relaxation : j’essaie de mettre toutes les chances de mon côté. Malgré tout, il m’arrive de me demander, certains jours, quel est cet homme aux cheveux gris dans mon miroir.

L’âme, en revanche, peut rester jeune. Et une des bonnes façons de la garder alerte, c’est justement de voyager. On dit souvent que les voyages forment la jeunesse. Ils forment aussi la vieillesse, qui s’en prive de moins en moins.

J’ai souvent plaisanté, au cours de ce périple, sur l’âge vénérable du caravanier hivernal. Mais s’il est chauve et perclus de rhumatismes, il faut lui reconnaître le mérite de voyager. Certains caravaniers sont même très mal en point, mais ils continuent de sillonner l’Amérique.

Je me souviens de deux couples en particulier, qui m’ont beaucoup touché. Il y a d’abord eu cette vieille dame, à South Padre Island, qui passait dans son fauteuil roulant, poussée par son mari. Puis, j’ai vu une autre dame, accompagnée et encouragée par son compagnon, traverser péniblement le camping de North Padre Island, à l’aide de deux cannes, tous les jours. Peu à peu, j’ai cessé de voir les rides ou les cheveux rares et gris pour découvrir des gens qui s’efforçaient de profiter du temps qu’il leur reste.

Les voyages nous sortent de notre routine, font travailler nos neurones, nous dépaysent, nous plongent dans l’inconnu. Surtout si l’on ose sortir du Québec trop familier. Surtout si on ne va pas toujours au même endroit, entouré des mêmes gens. Il faut faire face à des situations nouvelles, parfois problématiques, jongler avec des solutions, parler à l’occasion une autre langue, rencontrer des inconnus, découvrir d’autres paysages et d’autres mœurs.

Pour la vie de couple, le voyage constitue aussi un défi exigeant mais excitant, notamment dans une caravane de sept mètres. Lise et moi, et nous en sommes fiers, avons relevé le défi haut la main. Loin de créer des tensions, la promiscuité nous a rapprochés. Les enfants et petits-enfants, qui ont souvent été témoins de nos joutes oratoires, ne nous reconnaîtraient plus.

Le plus souvent, le vieil homme de mon miroir me sourit. Il n’a pas vraiment d’âge et paraît heureux. Son corps a parfois des ratés, mais je crois que son âme est en bon état.

Back to the future

Depuis que nous avons mis le cap sur Montréal, nous avons l’impression de faire un retour vers le futur. Il y a deux jours, c’était l’été. Voilà que nous traversons des paysages où les feuilles viennent à peine d’apparaître. Au Tennessee, c’est le printemps. Nous découvrons les saisons à l’envers.

La pluie, qu’on avait presque oubliée au cours des deux derniers mois, est aussi de retour. Nous avons essuyé quelques orages sur la route. Il y en aura toute la nuit et probablement demain. On essaie de voir ça de façon positive : le choc du retour sera moins grand.

Allez, je vous embrasse et Lise vous fait ses amitiés.

Paul

Les bayous et le Quartier français

Nous nous étions promis, lorsque nous sommes passés par la Louisiane il y a presque deux mois, d’y revenir pour visiter les bayous et La Nouvelle-Orléans. C’est fait.

Pour être honnêtes, les bayous nous ont un peu déçus. Il faut dire qu’on les avait choisis près de Lafayette, le long de l’autoroute 10. Ce ne sont pas les plus beaux. Une bonne partie des arbres qui y poussaient ont été coupés, à l’époque où la coupe était permise. Or, il faut quelque 200 ans pour qu’un cyprès atteigne sa maturité. On a donc beaucoup été promenés à travers des troncs d’arbre, ce qui était un peu désolant.

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