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Archives de juin, 2023

Marcher allégrement dans le smog

île1Vendredi matin, on annonçait un nouvel épisode de smog pour Montréal. Aussi me suis-je demandé s’il ne valait pas mieux renoncer à ma promenade quotidienne. D’autant qu’à 78 ans, je fais sans doute partie de ceux que le premier ministre Legault appelait les « aînés vulnérables » au début de la pandémie. Je déteste cette expression.

Dans L’actualité, Valérie Borde, nous mettait d’ailleurs en garde. « Si vous êtes une personne âgée à la retraite et que vous voulez faire une petite marche alors qu’on annonce un jour de smog, vous pourriez probablement juste éviter de sortir ce jour-là. » La spécialiste de la santé ajoutait : « un épisode de smog entraîne une augmentation de la mortalité et des consultations aux urgences chez les personnes qui souffrent déjà d’asthme, d’une maladie pulmonaire obstructive chronique ou d’insuffisance cardiaque ». Des études montreraient aussi que les infarctus et accidents vasculaires cérébraux sont plus nombreux. Qui plus est, une exposition (répétée et prolongée, il est vrai) favoriserait l’hypertension, le diabète de type 2 et même le cancer du poumon.

Alors, on sort ou pas ? Si vous me lisez régulièrement, vous savez sans doute que c’est précisément le genre d’avertissement qui m’incite à faire le contraire. J’ai donc préparé mes bâtons de marche nordique, une bouteille d’eau, et j’ai pris le sentier du bord de l’eau en direction du parc Vancouver West, à L’Île-des-Sœurs.

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Le bruit : un danger pour la santé !

REM1

L’an dernier, notre appartement du centre-ville disposait de deux beaux balcons. Mais nous restions le plus souvent à l’intérieur. C’était trop bruyant ! Il nous aurait fallu subir les camions de pompiers (la caserne était à deux pas), les ambulances (nous étions sur la route des hôpitaux), les sirènes de police, le vroum vroum des voitures survoltées et le vacarme des poids lourds. Et c’est sans compter la terrasse du restaurant d’en face, dont je vous ai abondamment parlé, qui crachait sa musique tonitruante et insignifiante de 11 h à 23 h. N’ayez crainte : je n’y reviendrai pas.

Je fais sans doute partie, comme je l’écrivais récemment, de ces personnes hypersensibles au bruit, qui perçoivent le vacarme « comme une agression ». Je me suis fait cette réflexion en relisant mon récent carnet sur ce couple qui parlait si fort dans l’autobus que je m’étais demandé, à la blague bien sûr, s’il ne valait pas mieux être sourd que d’entendre pareille cacophonie. Certains ont trouvé que j’exagérais.

Or voilà que je tombe cette semaine sur un article du New York Times qui explique, recherches scientifiques à l’appui, que le bruit excessif est une menace pour la santé. Une menace largement méconnue. Tenez-vous bien : un excès de décibels augmente le risque d’hypertension, d’accidents vasculaires cérébraux et de crises cardiaques.

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Transports en commun et zénitude

autobus

J’avais rendez-vous chez ma dentiste à 13 h, ce mardi. L’autobus 168 de 12 h 28 me paraissait un peu juste. Aussi ai-je opté pour celui de 12 h 08. Mais il n’est jamais venu. J’ai fini par monter dans celui que je ne voulais pas prendre. Malgré tout, je suis resté zen. J’avais mis mes écouteurs et je me laissais bercer par le merveilleux Alleluia, Behold the Bridegroom, chanté par le St.Petersburg Chamber Choir, une musique qui élève l’âme tout en l’apaisant.  

Hélas, il y avait au fond de l’autobus, un couple qui parlait si fort que les belles voix graves du chœur de St.Petersburg avaient une rude concurrence. D’habitude, ce sont des gens au téléphone qui produisent pareil boucan. C’est d’ailleurs une des plaies du transport par autobus. Qu’ont-ils tant à dire ? Qu’y a-t-il de si urgent à partager ? Le silence est-il devenu à ce point insupportable dans notre société qu’il faille meubler constamment l’espace ? Mais là, c’était plutôt deux personnes en conversation, pas le moins du monde embarrassées de déranger leurs voisins dans ce bus bondé. Au moins une personne a changé de place. 

Un de mes ex-collègues, humoriste à ces heures, avait l’habitude de dire : « Il vaut mieux entendre ça que d’être sourd. » À cet instant précis, je n’en étais pas convaincu. J’ai presque regretté que ma perte d’audition ne soit pas plus avancée. J’ai eu beau hausser le volume, rien à faire : la conversation du couple dominait les voix du chœur. Même l’étape entre le campus Bell et la rue Wellington, où le véhicule filait à haute vitesse et où le moteur rugissait, n’a pas réussi à les faire taire. Ils ont juste parlé plus fort. (suite…)

Tennis et zénitude

swia

Photo by WTA/Jimmie48

Je suis sorti indemne du tournoi de Roland-Garros. Mais un peu fatigué. Quinze jours de tennis, c’est long, même assis sur un canapé devant la télé. Il me semble que je prends ce sport un peu trop au sérieux. Particulièrement quand Iga Swiatek joue. En demi-finales, je me suis surpris debout à lancer des jurons, moi qui ne sacre jamais. Je me suis sans doute trop identifié à la numéro un mondiale. Je ne supporte de la voir perdre que contre Elena Rybakina, une autre de mes préférées. Et encore, il ne faut pas que la défaite soit trop sèche.

Heureusement, ma favorite n’est pas tombée au combat comme à l’Open d’Australie. Pour la troisième fois de sa carrière, cette joueuse de 22 ans seulement a remporté le prestigieux tournoi de Roland-Garros, un bel exploit.

Ce que j’aime bien du tennis, outre les prouesses des joueurs et des joueuses, c’est l’aspect mental de ce jeu, qui nous apprend beaucoup sur la vie. Sur le court Philippe-Chatrier, on peut lire en grosses lettres : « La victoire appartient au plus opiniâtre. » Et c’est souvent le cas.

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