Marcher allégrement dans le smog
Vendredi matin, on annonçait un nouvel épisode de smog pour Montréal. Aussi me suis-je demandé s’il ne valait pas mieux renoncer à ma promenade quotidienne. D’autant qu’à 78 ans, je fais sans doute partie de ceux que le premier ministre Legault appelait les « aînés vulnérables » au début de la pandémie. Je déteste cette expression.
Dans L’actualité, Valérie Borde, nous mettait d’ailleurs en garde. « Si vous êtes une personne âgée à la retraite et que vous voulez faire une petite marche alors qu’on annonce un jour de smog, vous pourriez probablement juste éviter de sortir ce jour-là. » La spécialiste de la santé ajoutait : « un épisode de smog entraîne une augmentation de la mortalité et des consultations aux urgences chez les personnes qui souffrent déjà d’asthme, d’une maladie pulmonaire obstructive chronique ou d’insuffisance cardiaque ». Des études montreraient aussi que les infarctus et accidents vasculaires cérébraux sont plus nombreux. Qui plus est, une exposition (répétée et prolongée, il est vrai) favoriserait l’hypertension, le diabète de type 2 et même le cancer du poumon.
Alors, on sort ou pas ? Si vous me lisez régulièrement, vous savez sans doute que c’est précisément le genre d’avertissement qui m’incite à faire le contraire. J’ai donc préparé mes bâtons de marche nordique, une bouteille d’eau, et j’ai pris le sentier du bord de l’eau en direction du parc Vancouver West, à L’Île-des-Sœurs.