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La bande-annonce de Sur la terre comme au ciel m’avait interpellé. Le film de Nathalie Saint-Pierre ne m’a pas déçu. C’est l’histoire de Clara, une adolescente qui vit avec sa sœur et ses parents à la campagne, au sein d’une secte religieuse. J’allais ajouter « fermée », mais ce serait redondant, car un tel groupe peut-il exister sans intransigeance et sans contrainte ?

Lorsque son aînée disparaît, Clara part en secret pour Montréal dans l’espoir de la retrouver. Il faut la voir arriver dans la grande ville bruyante, munie d’une petite photo de sa sœur Sarah et de l’adresse de sa tante Louise, qui ne l’a jamais vue et qui se montrera fort surprise de la voir subitement débarquer.

Clara aura dix jours pour retrouver Sarah, mais il ne s’agit pas d’une suspense, on s’en doute. Sur la terre comme au ciel est plutôt le récit d’une belle initiation à la liberté et au libre arbitre. On pourrait dire que Clara aura dix jours pour se retrouver, elle.

L’intérêt du film tient beaucoup à la performance remarquable de la jeune Lou Thompson, dont c’est pourtant le premier rôle au cinéma. Je comprends l’enthousiasme de la réalisatrice, qui lance en entrevue : « En moins de dix minutes, il était clair que j’avais devant moi LA perle rare que j’espérais, celle qui serait capable de rendre toutes les nuances du personnage si singulier et anachronique qu’est Clara, sans en faire une caricature maniérée non plus. »

Je serai moins élogieux à l’égard d’Édith Cochrane, qui joue le rôle de sa tante. Dans Films du Québec, Charles-Henri Ramond lui reproche d’incarner une Louise « trop stéréotypée » à son goût. Pour ma part, j’ai trouvé l’actrice parfois caricaturale. Mais il est possible que le rôle lui-même soit un peu trop carré.

Si le personnage principal se demande si Dieu existe, je me suis demandé quant à moi comment peut-on arriver de Maniwaki par la Rive-Sud. Mais j’ai vite compris qu’on obtient de bien plus belles images de Montréal depuis le pont Jacques-Cartier qu’en traversant Laval.

La métropole devient dans Sur la terre comme au ciel un véritable personnage. Elle s’y montre particulièrement photogénique, comme ces actrices si belles à l’écran et un peu décevantes quand on les croise dans la rue. À vrai dire, je n’ai jamais vu ma ville si splendide. Et c’est dans l’éclat de sa beauté que Clara se découvre et s’épanouit peu à peu.

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