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J’ai beaucoup hésité avant d’aller voir Lucy Grizzli Sophie. La bande-annonce ne m’avait vraiment pas accroché. Mais j’ai vite compris en voyant ce film que son avant-coureur ne pouvait pas en dévoiler davantage. C’est que le nouvel opus d’Anne Émond nous réserve une énorme surprise. Encore faut-il la mériter.

Dès le début, la réalisatrice instaure une atmosphère lourde et tendue. Le lieu est pourtant plutôt joli : une maison d’hôte près d’un lac. Mais les éclairages sont blafards, les cadrages serrés, oppressants. On ne saisit pas ce qui se passe, mais on devine vite que quelque chose ne va pas.

Peu à peu, on découvre ce qui est arrivé de terrible à Sophie, qui a abouti, on ne sait pas trop pourquoi, dans ce gîte tenu par une dame d’un certain âge et son colosse de neveu. Mais on ne comprend pas pour autant le comportement bizarre, insolite, inexplicable de l’étrangère.

Voilà, je ne vous en dirai pas plus. Mais sachez qu’au-delà du suspense, le film nous en apprend beaucoup sur la violence et la misogynie des réseaux sociaux quand ils deviennent asociaux. L’œuvre en dit beaucoup aussi sur la masculinité toxique. J’aime bien ce commentaire sur le site de Cinéma Montréal : « Voilà un film qui ferait du bien… s’il ne faisait pas aussi mal ! »

Ah ! J’allais oublier : les acteurs sont formidables, notamment Guillaume Cyr, qui trouve ici un rôle à sa (dé)mesure. Il faut souligner également le solide scénario de Catherine-Anne Toupin à partir de sa propre pièce, La meute.

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