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Ce sont les soins exigés par notre Grande bleue qui nous ont amenés à Kelowna. Autrement, nous serions passés sans doute rapidement dans ce chef-lieu de la vallée de l’Okanagan. En caravaning, en effet, on préfère les petites villes ou la campagne, voire la forêt. C’eût été bien dommage toutefois, car Kelowna a beaucoup à offrir à ses 110 000 habitants ainsi qu’aux touristes de passage.

Comme Ossoyoos, Penticton ou Peachland, elle est construite le long d’un lac. J’adore les villes qui donnent sur un lac, en particulier celles qui n’ont pas laissé les riverains les plus fortunés envahir les rives, comme c’est le cas en Italie du Nord, par exemple. À Kelowna au contraire, le centre-ville est bordé d’une grande et belle promenade, parsemée de plages et de parcs. Ici, tout le monde à accès au lac Okanagan.

??????????Le quartier attenant est bien beau. On y trouve de jolies boutiques, de coquettes demeures et juste ce qu’il faut d’animation. On y trouve aussi un centre culturel francophone, bien situé et apparemment très actif. Rien d’étonnant, car la ville compterait 6000 francophones.

On a même déniché un café où l’on se sent en Italie et où l’espresso est presque aussi bon que dans la Grande Botte. Son nom, Giobeans, n’est pas très italien, j’en conviens. Mais le proprio est un authentique Italo. J’ai échangé quelques mots d’italien avec lui. Nous en étions tous les deux ravis.

Si on pousse la promenade un peu au nord du centre, on accède au mont Knox, qui est en quelque sorte leur mont Royal, en plus haut. La vue sur l’agglomération et sur le lac est magnifique. Le sentier Apex, qui mène au sommet, permet de travailler le cardio; Paul’s Tomb, qui longe le lac, l’endurance. On peut parcourir les deux sentiers en environ deux heures, une sortie idéale pour nous.

La première fois, nos vieilles jambes et nos vieux cœurs ont regimbé un peu. Pas surprenant puisque, depuis notre retour des canyons, nous marchons fréquemment, mais sur le plat. Dès la deuxième randonnée toutefois, nous avions retrouvé une bonne partie de notre forme de l’Arizona et de l’Utah. Certes, de beaux jeunes nous dépassaient parfois en courant. Mais ça ne me frustre pas; c’est de leur âge. Ça me fâche d’autant moins qu’on doublait sans mal la plupart des «vieux». Vous voyez, pour être heureux, suffit de choisir à qui l’on se compare.

La vie est si agréable à Kelowna qu’on pourrait y vivre. Je ne dis pas qu’on est prêts à faire envoyer nos valises. Mais c’est assurément le genre de lieu où l’on s’installerait volontiers, Lise et moi. Du moins au centre-ville, où l’on peut vivre à pied. En banlieue, les autos sont nombreuses et la circulation peut devenir agaçante.

En revanche, la campagne n’est pas bien loin. Ainsi, nous avons passé plus d’une semaine dans un petit camping, le Orchard Valley, situé à peine à six kilomètres du centre-ville, et pourtant, nous étions entourés de vergers.

??????????Sur la rive ouest de Kelowna, c’est plutôt la vigne qui pousse. On y trouve quelques-uns des plus beaux vignobles de la région. Nous nous sommes arrêtés notamment au Mission Hill Family. L’endroit est très beau, impressionnant même. De toute évidence, les proprios ont voulu qu’il ait de la classe. Mais il fait un peu trop snobinard à notre goût. La dégustation, en particulier, outre qu’elle coûte 8$, est trop formelle. D’autant que la préposée était froide, voire glaciale. Quant au restaurant, il est bon, mais le prix des vins y est nettement exagéré.

Nous avons de beaucoup préféré l’atmosphère du Quail’s Gate, à deux pas de là. Mais on a sauté la dégustation, car je commençais à m’inquiéter de mon taux d’alcoolémie. Bien sûr, on peut recracher le vin, comme on le fait volontiers en France. Mais ici, ça paraît presque inconvenant.

Le carnet du caravanier

La grande bleue est enfin guérie de presque toutes ces cicatrices. Non seulement les traces des deux petits accrochages ont disparu chez le carrossier du coin, qui a fait un excellent travail, mais on a même fait enlever les égratignures qui déparaient le haut arrière quand nous avons acheté notre autocaravane. Et la porte du chauffe-eau, que nous avions dû changer, a perdu sa vilaine blancheur pour se fondre dans l’éclatant bleu de l’ensemble. Lise est de nouveau fière de son autocaravane.

Elle vous fait ses amitiés. À samedi prochain.

Paul

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Commentaires sur: "Le charme discret de Kelowna" (1)

  1. Céline et Pierre a dit:

    Vraiment intéressant de vous lire et de vous voir en de si beaux lieux. Continuer à bien vous porter et à savoir vous comparer aux bonnes personnes pour être pleinement heureux de ce que vous vivez. Avec le temps vous pourrez être heureux sans comparaison Ah!Ah!

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