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Lundi, nous irons chercher La grande bleue à son stationnement d’hiver. Nous devrions partir pour le Sud mardi ou mercredi, si le temps est favorable. Depuis plusieurs jours déjà, j’ai commencé à guetter nerveusement les bulletins de météo, histoire de me rassurer. Pourtant, je sais que ça ne donne rien. Chez nous, les prévisions à court terme sont à peine fiables. Alors, imaginez les prévisions à long terme! Mais c’est toujours ainsi dans les jours qui précèdent les grands départs. Je deviens fébrile. À moitié excité, à moitié énervé.

Il faut dire qu’en février dernier, nous sommes partis pour Nice en pleine tempête de neige. J’avais même craint que le départ soit annulé. Mais mon agente de voyage m’avait demandé avec amusement quel genre de Québécois j’étais pour croire que 10 centimètres de neige empêcheraient les avions de décoller de Montréal-Trudeau.

Cette fois-ci, il n’y a rien à craindre côté avion. Mais je n’aimerais pas partir à bord de La grande bleue dans le grand blanc. Pour le moment toutefois, les prévisions annoncent plutôt de la pluie, qui succédera au froid. L’une et l’autre nous donnent furieusement le goût de partir.

Depuis quelques jours déjà, Lise se plaint que ses os n’aiment pas l’hiver. Moi, il n’y a rien que mon corps apprécie dans la froidure. Ni le dos, ni la tête, ni les mains, ni les pieds, alouette ! Mon esprit est aussi du même avis. L’idée même du froid le fait souffrir. Je me souviens de l’époque où je vivais à Québec, ville polaire. Quand j’entendais à la radio qu’il faisait -25, je n’osais pas mettre le nez dehors.

On n’en est pas encore aux -25, j’en conviens. Mais l’île Perrot a été balayée cette semaine par de grands vents venus du nord, qui se glissaient jusque dans nos sous-vêtements. Brrr ! (Traduction québécoise : Fa frette en titi !) À Montréal, où nous avons dû nous rendre à quelques reprises, c’était pire encore. Le vent humide se butait aux gratte-ciel avant de fondre, furieux, sur nous, faux Nordiques.

Comme j’ai hâte de fuir le pays de la Charte et de voir défiler les saisons en accéléré le long de l’autoroute 81. D’ici une semaine, nous devrions retrouver l’été.

En attendant, les préparatifs vont bon train. Nous avons reçu le feu vert de la Régie de l’assurance maladie pour quitter le Québec jusqu’en mai 2015. Nous avons donné aux gouvernements, sociétés et organismes notre adresse de correspondance. Nous avons rencontré la plupart de nos proches ; nous avons téléphoné ou envoyé des courriels aux autres. Nous sommes passés voir les médecins, le dentiste, les hygiénistes dentaires, les coiffeuses, et j’en passe. Nous sommes allés cueillir des médicaments pour un an et nous savons comment les renouveler en cours de route. Je suis passé au CAA chercher le permis international (mais on m’a dit que je n’en aurais pas besoin). J’ai changé de cellulaire et acheté le point d’accès pour pouvoir accéder à l’internet en cours de route au Canada (il me faudra en acquérir un autre pour les États-Unis). J’ai établi un budget pour le voyage. J’essaye aussi de préparer les impôts, mais il me manque bien des éléments ; notre fils Étienne devra nous aider à distance. De son côté, Lise est en train de peaufiner l’itinéraire et d’aller chercher les quelques articles qui nous manquent.

Ouf! C’est beaucoup. Et puis, on se demande tout le temps, avec un brin d’inquiétude : est-ce qu’on a oublié quelque chose ?

Mais quand nous aurons traversé la frontière américaine, tout cela sera oublié. Nous voguerons, le cœur léger, vers la Terre promise.

Lise vous fait ses amitiés. Je vous embrasse. À samedi prochain.

Commentaires sur: "À la veille du grand départ" (1)

  1. André Dumais a dit:

    Bon début de voyage! Un des plaisirs de la descente vers le Sud, c’est de baisser progressivement les vitres du véhicule à mesure que la température s’adoucit 🙂 La dernière fois que je l’ai fait, mes vitres étaient demi baissées à Fayetteville et complètement descendues à Jacksonville.

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